Une bulbe arrondie, violette, de la grosseur d’une noisette, donne naissance à trois ou quatre feuilles radicales, linéaires-lancéolées, planes ou légèrement courbées en carène, aigués, étalées, parfaitement glabres et d’un vert gai.
La hampe, qui sélève à la hauteur de quatre à cinq décimètres, est nue dans presque toute sa longueur, droite, glabre, verte, anguleuse, demi-cylindrique dans le haut, plus ou moins triangulaire dans le bas.
Les fleurs forment à son sommet une ombelle aplatie, un peu lache, dépourvue de bulbes. Elles sont grandes, d’un beau blane de lait, presque inodores, supportées par des pédicelles, longs de frois centimètres environ. La spathe est à une valve, lancéolée, aiguë, et se fend le plus souvent d’un seul côté.
Le périgone est très-étalé, et a près de trois centimètres de diamètre. Les segments sont ovales, obtus, légèrement dentelés. Trois d’entre eux sont un peu plus larges que les autres.
Les étamines sont presque de moitié plus courtes que les divisions du péri-gone. Leurs filaments blanes, et en forme d’aléne, supportent des anthères ovales-oblongues, d’un gris verdâtre. Le pollen est jaune.
Lovaire est arrondi, à trois angles peu saillants. Sa partie supérieure est d’une couleur violatre. Il est surmonté par un style filiforme, plus long que les étamines. Le stigmate est petit et un peu en forme de tête.
La capsule est de même forme que l’ovaire, lisse, verte, sans sillons. Chacune de ses loges renferme deux graines noires irrégulièrement triangulaires.
L’Ail blane découvert par Santi, en Toscane, a été dernièrement retrouvé dans le midi de la France, et nous en avons observé, dans l’herbier de M. Des-fontaines, des échantillons qu’il avait récoltés en Barbarie. Il est maintenant assez répandu dans les jardins, et mériterait de l’être encore davantage, à cause de la beauté de ses fleurs.
Il fleurit au mois de mai.
Cet Ail ne doit pas être confondu avec l’Allium subhirsutum, dont il se rapproche beaucoup par le port. Il en diffère par ses feuilles entièrement glabres, par sa tige plus ou moins anguleuse, par la forme ovale des divisions de ses Ileurs, par le peu de longueur de ses étamines, et par la couleur grise, verdâtre de ses anthères.
La Plante entière de grandeur naturelle.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.