La racine de cet Ail est une souche ligneuse et ramifiée qui s’étend horizon-talement, en croissant à la manière des tiges, et donne naissance, par l’extrémité de ses rameaux, à des fibres radicales blanches, et à des bulbes ovales-oblongues et annuelles.
La hampe est nue, droite, glabre, comprimée, avec ses deux angles plus ou moins tranchants dans sa partie supérieure. Elle s’élève à une hauteur qui varie entre deux et quatre décimètres.
Les feuilles sont plus courtes que la hampe, larges de cing à six millimètres, d’un vert glauque, un peu courbées en gouttière, légèrement charnues, glabres, plus ou moins obtuses, et le plus souvent contournées en spirale dans leur partie supérieure. Dans la variété A, elles sont un peu anguleuses sur le dos.
L’ombelle formée par les fleurs, est demi-sphérique, assez fournie et dépourvue de bulbes. Les pédicelles sont longo de douze ou quatorze millimètres et très-légèrement pubescents. La spathe, beaucoup plus courte qu’eux, se déchire en deux ou trois valves irrégulières. Le périgone est de couleur lilas. Ses segments sont demi-étalés, longs de six millimètres, lancéolés, concaves et obtus.
Les étamines sont un peu plus longues que les segments du périgone à la base desquels elles sont insérées. Leurs filaments sont lilas, en forme d’alène, simples et égaux pour la longueur. Trois d’entre eux sont dilatés à la base, mais sans aucune échancrure. Les anthères sont ovales et d’un brun violet. Le pollen est jaune.
L’ovaire est blanchâtre, moins haut que large, prismatique, à trois angles obtus et à trois sillons. Le style est lilas, en forme de soie, et beaucoup plus court que les étamines. Le stigmate est simple. La capsule est de la même forme que l’ovaire. Chacune de ses loges renferme deux graines.
L’Ail anguleux croit dans les montagnes de l’Europe méridionale, et peut-être en Sibérie. La variété A vient particulièrement dans les prés; et la variété B sur les rochers. On cultive cette dernière dans le Jardin du Muséum d’Histoire naturelle.
A l’exemple de Haller, de Scopoli et de M. de Lamarck, nous croyons devoir réunir sous un même nom l’Allium senescens et l’Allium angulosam. En effet, si les synonymes anciens que Linné a rapportés à ces deux plantes leur appartiennent réellement, ce ne sont évidemment que de simples variétés d’une même espèce. Mais en est-il de même des plantes de Sibérie, qui paraissent avoir servi de type aux deux espèces établies par Linné. C’est ce que nous ne prétendons pas décider, ne les ayant pas observées nous-mêmes. Nous nous bornerons à remarquer, qu’à eu juger par les descriptions et les figures de Gmelin, elles dillèrent à plusieurs égards, et que ni l’une ni l’autre ne s’accorde exactement avec l’espèce d’Europe, qui semble intermédiaire entre elles.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.