Cet Ail sort d’une bulbe ovale de la grosseur d’une noisette. Ses feuilles sont radicales, peu nombreuses, linéaires, aigués, courbées en gouttière, munies sur leurs deux bords d’une rangée de cils, mais d’ailleurs parfaitement glabres.
La hampe est nue, eylindrique, glabre, lisse, haute de deux à trois déci-mètres, droite, un peu glauque. Les fleurs sont blanches, inodores, et forment à son sommet une ombelle médiocrement fournie, plane et dépourvue de bulbes. Les pédicelles sont longs de deux à trois centimètres, et tous redressés. La spathe est à une valve ovale, lancéolée, membraneuse, rétrécie en pointe au sommet, et se fendant le plus souvent d’un seul côté.
Le périgone est d’un beau blane, du diamètre de près de deux centimètres. Ses divisions sont étalées, concaves, très-entières. Les trois extérieures sont ovales, un peu élargies vers le haut, et cependant aigués à leur sommet. Les trois intérieures sont ovales-lancéolées.
Les étamines sont droites, plus courtes que les divisions du périgone. Leurs filaments sont en forme d’alêne, blanes, égaux entre eux. Les anthères sont arrondies, vacillantes, d’un violet rougeâtre.
L’ovaire est en forme de toupie, à trois sillons, déprimé en dessus à l’origine du style. D’abord vert, il acquiert bientôt une couleur brune, et se couvre de points brillants, que l’on pourrait prendre, au premier aspect, pour de fines gouttelettes de rosée. Le style est plus court que les étamines, et terminé par un stigmate simple.
Nous ne savons pas de quel pays l’Ail à fleurs ciliées est originaire. Il a été introduit, il y a quelques années, dans les couches du Jardin du Muséum d’Histoire naturelle, où il fleurit au mois de mai.
Nayant pu nous procurer les décades de Cirillo, nous n’avons pu nous assurer que notre plante füt celle à laquelle ce célèbre et malheureux botaniste a donné le même nom. Nous avons cependant d’assez fortes raisons de le pré-sumer. Nous doutons beaucoup au contraire qu’elle appartienne à la même espèce que l’Alliun ciliatum du Botanical magazine, dont elle dillère, si l’on peut avoir confiance dans la figure de Curtis, par ses anthères violettes et son ovaire en forme de toupie. Les mêmes caractères, joints à la briéveté des étamines et à la forme des segments du périgone, la distinguent aussi des Allium subhirsutum et clusianum, avec lesquels on pourrait facilement la confondre.
La Plante entière de grandeur naturelle.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.