Une bulbe ovoïde, blanche, grosse comme une noisette et couverte d’une tunique écailleuse, dont les nervures saillantes forment un réseau par leur entrecroisement, émet par sa base quelques fibres simples et noirätres. De son sommet nait un faisceau de feuilles longues de deux à trois décimètres, à peine larges de trois a quatre millimètres, planes, courbées en gouttière à la base, roulées en forme de soies vers le haut. Au milieu de ces feuilles s’élève une hampe gréle, cylindrique, plus longue que les feuilles. Lombelle qui la termine est lache, composée d’un nombre de fleurs très-variable, entre lesquelles so trouvent de petites bulbes. Celles-ci, qui sont d’autant moins nombreuses que les fleurs le sont davantage, et qui manquent même quelquefois entièrement, sont sessiles, blanches, ovales, pointues. Les fleurs sont rouges, petites, portées sur des pédicelles grèles, droits, égaux, longs de deux centimètres environ. La spathe qui les entoure est composée de trois valves membraneuses, ovales, rétrécies en pointe, égales entre elles, et atteignant à peine la longueur des pédicelles.
Le périgone est d’an rouge tirant sur le lilas, divisé profondément en segments ovales-lancéolés, aigus et ouverts en étoile. Les étamines sont presque aussi longues que les segments du périgone, à la base desquels elles sont in-sérées. Les filaments sont en forme de soies et supportent des anthères ovales-arrondies.
L’ovaire est arrondi, libre; le style est filiforme, terminé par un stigmate simple. Je n’ai pas vu le fruit.
On doit la première connaissance de l’Ail changeant à Michaux, qui l’a découvert dans les parties méridionales de la Géorgie. Je décris cette plante d’après des échantillons recueillis en Caroline par le naturaliste anglais Frazer, et conservés dans mon herbier.
Tous les échantillons que j’ai vus de cet Ail avaient leur ombelle formée a-la-fois de bulbes et de fleurs; mais, suivant lobservation de Michaus, il n’en est pas toujours ainsi; souvent les fleurs existent seules dans l’ombelle; quelquefois aussi elles manquent entièrement, et sont alors remplacées par les bulbes. Cet exemple, lors même qu’il n’y en aurait pas d’autres, sullirait pour montrer de combien peu d’importance est la division du genre fondée sur l’absence ou la présence de ces dernières parties.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.