Une hampe élevée qui porte plusieurs fleurs blanches, et rayées de bandes d’un rouge pourpre: tels son les caractères qui font reconnaître cette élégante Liliacée des le premier coup-d’œil.
La racine est une bulbe assez grosse, arrondie, de laquelle partent des radicules cylindriques, blanches, ramenuses; cette bulbe se fend en deux endroits différents pour donner naissance aux feuilles et à hampe.
Les feuilles, qui sont au nombre de six environ, sont disposées sur deux rangs opposés, étalees, oblongues, obtuses, longues de 3–4 décimétres, glabres, d’un vert foncé, à bords parallèles et un peu membraneux.
La hampe est droite, cylindrique, creuse, de 3 centimètres d’épaisseur, et deux fois plus longue que les feuilles: quatre leurs sont à son sommet, entourées d’une spathe composée de deux bractées opposées, lancéolées, un peu rougeâtres, qui embrassent le sommet de la tige: chaque fleur est portée sur un pédicelle verdâtre, cylindrique; elle est d’abord droite, puis horizontale.
La corolle est placée sur l’ovaire en forme d’entonnoir, à six divisitions profondes, longues de 9—10 centimètres, ovales-oblongues, aiguës et ouvertes au sommet, crispées sur les bords, blanches avec deux bandes longitudinales d’un rouge pourpre.
Six étamines insérées sur la corrole devant chaque division, atteignent à peu près la longueur de la fleur; leurs filets sont blancs, cylindriques, pointus, dirigés en en-bas, redressés à leur sommet; leurs anthères à quatre angles, à quatre sillons, à deux loges, sont violettes et longues de 15 millimètres avant la fécondation, et deviennent ovales et de moitié plus courtes dès qu’elles ont émis une poussière séminale jaune.
L’ovaire est sous la fleur, verdatre, à trois angles; le style est cylindrique, blanc, de la longueur des étamines et dans la même direction qu’elles; il se termine par trois stigmates un peu étalés, obtos, blanes, sillonnés en dedans.
Le fruit, autant que jai pu en juger par l’inspection de l’ovaire, est une capsule à trois valves, à trois loges, à plusieurs graines.
On ne sait pas exactement si cette plante est originaire des Indes-Orientales on du Cape-Bonne Espérance: il est plus probable qu’elle a été trouvée au Cap. ♃.
Elle se multiplie de caïeux.
On la tient toute l’année dans la serre chaude. Je l’ai vu leurir au milies de l’été, mais je crois que l’époque de sa Mleuraison n’a rien de régulier.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.