Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #175

Eucomis Regia

Eucomis Royale

Description

Une bulbe ovoïde, épaisse, et dont la grosseur atteint presque celle du poing, donne naissance en dessous à des fibres blanchâtres et descendantes, en dessus à des feuilles étalées sur la terre, un peu charnues, d’un beau vert, longues de a décimètres sur 4–5 centimètres de largeur, obtuses ou à peine pointues à leur sommet, composées de nervures longitudinales et un peu crénelées sur les bords: ces crénelures ne sont point de véritables dents, mais plutôt de petites ondulations du bord de la feuille qui la rendent frisée et comme dentelée.

La hampe qui sort d’entre les feuilles ne dépasse guères leur longueur; elle est eylindrique, glabre comme tout le reste de la plante, d’un vert pale, dépourvue des points noirs qu’on observe sur l’Eucomis ponctuée; elle se termine par un épi serré de fleurs verdâtres et presque sessiles, lequel est couronné, comme dans la Fritillaire et l’Ananas, par une houppe de feuilles vertes, pointues, longues de 5–6 centimètres, et assez semblables à celles du bas de la plante.

Chaque fleur nait à l’aisselle d’une bractée oblongue un peu scarieuse, et est composée d’un périgone ouvert, persistant, à six parties verdâtres en dehors, blanchâtres en dedans, ovales-oblongues, obtuses au sommet, dépourvues des fossettes nectarifères qu’on observe dans les vraies Fritillaires. Les six étamines sont adhérentes à la base du périgone, élargies au point de leur insertion, placées devant chacun des lobes de la fleur, et ne dépassant pas les deux tiers de leur longueur: leurs anthères sont jaunâtres, ovales, à deux loges.

L’ovaire est libre, verdâtre, court, à trois angles obtus, chargé d’un style filiforme qui se termine par un stigmate simple et pointu. Le fruit est une capsule à trois loges, à trois valves chargées d’une cloison sur leur face interne, et renferme plusieurs petites semences ovales.

Histoire

Cette plante est indigène du Cap-de-Bonne-Espérance. ♃.

On la cultive depuis long-temps dans les jardins de botanique et dans ceux de quelques amateurs; elle est peu brillante et fleurit dans l’arrière-saison: on la multiplie de graines, et plus communément de cayeux. Dillenius, qui le premier la fait connaitre, lui a donné le nom de Couronne-Royale, par opposition avec la Couronne-Impériale, à laquelle elle ressemble par la houppe de feuilles qui couronne ses fleurs et qu’on retrouve aussi dans les Ananas; mais, passé cette ressemblance dans le port, les Eucomis ou Basilées n’ont rien de commun avec les vraies Fritillaires. Les Eucomis ont pour caractères: un périgone ouvert, point de fossettes nectarifères, des filets un peu soudés par la base, un ovaire chargé d’un style long, filiforme, simple; enfin des graines ovales. On trouve, au contraire, dans les Fritillaires, un périgone en cloche, six fossettes nectarifères, des filets distinets à la base, un style court, à trois stigmates, et des graines aplaties.

Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.

  • Eucomis regia. E. scapo eylindrico, foliis linguiformibus obtusis humi adpressis. Ait. Kew. 1. p. 433. Willd. Spec. 2. p. 93. Pers. ench. 1. p. 360.
  • Basila coronata. Lam. Dict. 1. p. 382. illust. t. 239. f. 1.
  • Fritillaria regia. F. racemo comoso inferné nudo, foliis erenatis. Lin. Spec. 435. Mill. Dict. n. 9.
  • Corona regalis Lilii folio crenato. Dill. elth. p. 110. t. 92. f. 108 et t. 93. f. 109.
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The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.

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