Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #189

Iris Persica

Iris de Perse

L’Iris de Perse, malgré le peu d’élévation qu’elle est susceptible d’acquérir, mérite, par l’élégance de sa fleur, de tenir un rang distingué parmi les espèces de ce genre qui font l’ornement des jardins. Sa racine est une bulbe arrondie, recouverte de quelques tuniques et de la grosseur d’une petite noix. Il en nait un faisceau de eing à six feuilles linéaires, un peu canaliculées, droites, rétrécies en pointe à leur extrémité et disposées sur deux rangées opposées. Ces feuilles sont d’un vert un peu glauque, striées, légèrement velues sur leurs bords et sur leurs nervures. Leur longueur, à l’époque de la floraison, n’est que de 8–10 centimètres; mais lorsqu’elle est finie, elles s’allongent beaucoup. Leur largeur est de 10–15 millimètres.

Une fleur blanche, solitaire, presque sessile, ou supportée par une hampe très-courte, sort, entre les feuilles, d’une spathe à deux valves oblongues et pointues. Le tube du périgone, long de 8–10 centimètres, assez grêle et caché par les feuilles, pourrait, au premier aspect, être pris pour la hampe qui supporte la fleur. Ces trois divisions extérieures du limbe sont fort petites, renversées en dehors ou presque pendantes, entièrement blanches, fort étroites à la base, élargies à leur sommet et courbées en gouttière dans leur partie moyenne. Les trois divisions extérieures sont grandes, redressées et demi-ouvertes. Leur onglet est large et lobé: elles sont blanches et marquées, dans leur milieu, d’une raie longitudinale jaune qu’accompagnent des ponctuations violettes. Leur sommet se fait remarquer par une belle tache de cette dernière couleur.

Les anthères sont blanches et avortent souvent. Les trois folioles du stigmate sont grandes, en forme de pétales, blanches avec une raie d’un bleu pale dans leur milieu, fendues en deux à leur extrémité, à lobes dentelés, obtus et orbiculaires. La foliole interne ou inférieure est plus grande que les autres, et garnie de papilles à l’intérieur; ce qui doit la faire considérer comme le véritable stigmate. L’ovaire est caché dans la terre.

Histoire

Cette plante, ainsi que l’indique son nom, est originaire de Perse. Elle a été introduite en Europe il y a plus d’un siècle. On la cultive dans les jardins, où elle fleurit à la fin de février où au commencement de mars.

Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.

  • Iris Persica. B. imberbis foliis lineari-subulatis canaliculatis, petalis interioribus minimis patentissimis. Lam. Dict. 3. p. 306.
  • Iris Persica, B. imberbis foliis linearibus planis, scapo unifloro, laciniis co-rollae alternis brevioribus. Thunb. Diss. ? 37. Willd. Spec. pl. 1. 235.
  • Iris Persica corollâ imberbi, petalis interioribus patentissimis. Syst, veget. p. 79. Ait. Kew. 1. 74. Curt. bot. mag. 1. Pers. enchir. 1. p. 53.
  • Xiphium Persicum. Mill. Dict. ? 1.
  • Iris acaulis foliis margine conniventibus, corollis imberbibus. Roy. Lugd-b. 18.
  • Xiphium Persicum præcox, flore variegato. Tournef. instit. 363.
  • Iris bulbosa præcox minùs odora persica variegata. Moris. hist. 2. p. 357.
  • Iris Persica martia. Rudb. Elys. 3. p. 10 f. 9.
  • Tris Persica bulbosa variegata præcox. Dodart. mém. 89.
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