Une bulbe blanchâtre, arrondie, revêtue de plusieurs tuniques, donne naissance à plusieurs feuilles droites, planes, un peu concaves à la base, linéaires, très-obtuses, longues de 4–5 décimètres, larges de deux centimètres, glabres et d’un vert asser foncé; de la meme bulbe sortent une ou deux hampes droites, un peu plus courtes que les feuilles, creuses à l’intérieur, planes d’un côté, très-convexes de l’autre, munies de deux angles saillants presque foliacés. Chaque hampe se termine par une ombelle de quatre à six fleurs blanches, inodores, pédicellées, pendantes, qui fleurissent les unes après les autres, et qui sortent d’une spathe presque foliacée, univalve, fendue la-téralement, concave et longue de 6 centimetres; les pédicelles sont triangulaires, un peu courbés au sommet, longs de 4 centimètres, accompagnés d leur base de quelques petites bractées linéaires.
La corolle adhère par sa base avec l’ovaire; son limbe est en forme de clo-che, divisé en six parties égales entre elles, ovales, blanches, terminées par une sommité verte et calleuse. Les six étamines sont placées devant chaque partie de la corolle, insérées sur elles au moyen d’une base glandaleuse, droites, de moitié plus courtes que le limbe de la corolle; leurs filets sont droits filiformes, plus courts que les anthères; celles-ci sont en forme d’alène, droi-tes, à deux loges qui souvrent au sommet par un pore, et qui émettent un pollen jaune. L’ovaire est adhérent avec la corolle, ovoïde, lisse et vert en dehors. Le style est droit, d’un beau blanc, mince à la base, épaissi vers le haut, où il est marqué d’une tache verte, égal à la longueur des anthères, terminé par un stigmate simple et pointu. Le fruit est une capsule à peu près ovoide, à trois loges, à trois valves munics chacune d’une cloison, à plusieurs graines noires et anguleuses.
Cette plante est indigène des lieux un peu frais et montueux des provinces méridionales de la France et de l’Europe. ♃.
On la cultive facilement et en pleine terre dans les jardios de botanique, oit elle fleurit vers le milieu du printemps. Son nom de Nivéole d’été lui a été donné par Linné, soit par opposition avec la Nivéole da printemps, qui fleurit à la fin de l’hiver, soit probablement parce que notre plante ne fleurit qu’en été sous le climat d’Upsal.
M. Gouan considère cette plante comme une simple variété du Leucoimm vernum, qui, mieus nourri, développe un plus grand nombre de fleurs; mais on est autorisé à la considérer comme une espèce distincte, en voyant que la culture n’altère point les caractères ni l’époque de la fleuraison de ces plantes, et que l’une d’elles est propre à certains pays dans lesquels l’autre ne se rencontre jamais.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.