La tige de ce beau Lis est haute de plus d’un mètre, grèle, cylindrique, d’un brun noirátre, couverte de poils nombreux, longs et couchés, chargée de feuilles dans toute son étendue, à l’exception de sa base.
Les feuilles sont éparses, linéaires-lancéolées, rétrécies à leurs deux extré-mités, aigués, entières, glabres, d’un vert foncé et luisantes en dessus, plus pales en dessous. Les feuilles supérieures sont beaucoup plus petites, ovales-lancéolées. A laisselle des unes et des autres sont deux ou trois petites bulbes noires, luisantes, qui, étant mises en terre, donnent naissance à de nouvelles plantes. La plupart de ces bulbes tombent & l’époque de la floraison.
Dans les jeunes individus, et celui dont nous donnons ici la ligure était dans ce cas, la tige ne porte qu’une seule fleur; mais dans les individus Agés il y a sur la même tige un assez grand nombre de fleurs disposées en panicule terminal. Ces fleurs sont pendantes, dépourvues de bractées.
Le périgone est d’une belle couleur rouge, un peu orangée, parsemé à l’intérieur d’un grand nombre de petites taches ovales, pourpres, divisé jusqu’à sa base en six segments lancéolés, longs de huit ou neuf centimètres, obtus, bossus au sommet et tris-légèrement pubescents dans cet endroit, recourbés en dehors, de manière que leur sommet vient rejoindre le pédoncule près de son extrémité, comme dans le Lis martagon. L’intérieur de chacun de ces segments présente auprés de sa base deux petites crètes longitudinales, qui, se joignant par leur bord libre, forment le long de la nervure moyenne un canal triangulaire. Antour de ces crètes sont des filaments longs de quatre ou einq millimètres, les uns glabres, les autres barbus.
Les filaments des étamines sont filiformes, blanchätres ou d’un rouge très-pale, longs de six centimètres, droits et rapprochés les uns des autres dans leur moitié la plus proche de leur base, divergents dans le reste de leur étendue. Les anthères sont vacillantes, oblongues, d’une couleur pourpre foncé.
L’ovaire est vert, prismatique, long de quinze millimètres. Le style est égal en longueur aux étamines, plus épais que leurs filaments, un peu triangu-laire, arqué. Le stigmate est d’une couleur pourpre, de forme triangulaire et semblable, pour sa disposition, à ceux des autres Lis.
Cette plante, l’une des plus remarquables du beau genre à laquelle elle appartient, est originaire du Japon, de la Chine et des pays voisins. On la introduite depuis quelques années dans les jardins d’Angleterre, et depuis deux ou trois ans seulemeut dans ceux de Paris. C’est daus celui de M. Boursaut qu’à fleuri l’individa dont nous donnons ici la figure.
Fam. des Lis. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.