Une bulbe arrondie, de la grosseur d’une petite noix, donne naissance à plusieurs feuilles planes, glabres, longues de 2–3 décimètres sur 6 à 7 millimètres de largeur, a-peu-près linéaires, obtuses au sommet. D’entre les feuilles sort une hampe droite et à-peu-près de la même longueur qu’elles. Cette hampe se termine par une spathe membraneuse, blanchâtre, droite, pointue, fendue latéralement jusqu’aux deux tiers de sa longueur, tubuleuse à sa base; les pédicelles qui sortent de cette spathe sont un peu plus longs qu’elle, et au nombre de deux dans l’individu que j’ai sous les yeux.
La fleur est jaune, assez grande; le périgone, qui adhère à l’ovaire par sa base, a un tube cylindrique, d’où partent à l’extérieur six lanières très-étalées, oblongues, obtuses, avee une petite pointe, longue de a centimètres sur 6 mil. limètres de largeur; à l’intérieur, on trouve un godet (nectaire Lin.) pétaloide, très-ample, de la même longueur que les lanières du périgone, presque entier, ou plutôt tres-légèrement crénelé ou sinué sur les bords.
Les six étamines, qui n’offrent rien de particulier, sont attachées au périgone et cachées dans le godet. L’ovaire est vert, ovoide-triangulaire, chargé d’un style simple, filiforme, qui sélève d-peu-près à la longueur du godet, et qui se termine par un stigmate à trois petits mamelons.
Je n’ai pas vu le frait.
Cette plante est généralement regardée comme étant indigène de l’Orient et des provinces méridionales de l’Europe: cependant cette opinion, accréditée dans les jardins où le Narcisse à grande coupe a été autrefois cultivé, n’est fondée sur aucune preuve certaine. M. Bonnemaison de Quimper l’a trouvé sauvage aux iles de Glénans, département du Finistère, et nous en a communiqué un bel individa, qui a servi à faire la figure et la description que nous présentons ici, et qui donne la première indication précise que nous possédions sur la partie du Narcisse à grande coupe. ♃.
Ce Narcisse fleurit au printemps, et mériterait, autant que plusieurs autres espèces du même genre, d’être cultivé dans les jardins: sa fleur est odorante, d’après le témoignage de l’Ecluse.
La plante de l’Ecluse citée plus haut parait bien appartenir à notre espèce, quoique la figure indique les lanières de la fleur plus longues que le godet, et la spathe à trois fleurs. Dans la description, l’Ecluse dit que sa plante porte deux ou trois fleurs, et fait remarquer que son godet est proportionnellement plus grand que dans aucune autre espèce de Narcisse; détails qui s’accordent beaucoup mieux avec notre plante que la figure jointe à sa description.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.