Une bulbe ovale-arrondie, de la grosseur d’une noix ordinaire, produit, par son collet allongé, plosieurs feuilles linéaires, lisses, un peu creusées par un sillon moyen longitudinal.
Ces feuilles sont longues de vingt-cing à trente centimètres (neuf à onze pouces), peu pointues, amincies par les bords, et forment autoar de la hampe un faisceau droit, raflermi à la base par d’anciennes écailles de la bulbe.
La hampe est lisse et presque cylindrique, plus courte que les feuilles, et se termine par deux fleurs.
Une spathe embrasse les pédicelles de ces fleurs, et est plus courte que leurs pédicelles; elle est un peu évasée, obliquement coupée, et terminée par une espèce de languette rétrécie.
Les fleurs s’inclinent horizontalement en formant un angle droit sur leurs pédicelles, qui ont plus de longueur que ces fleurs. Le tube des fleurs est cy-lindrique, plas long que les divisions du limbe. Ces divisions, au nombre de six, sont ovales-aiguës, ouvertes en roue. Une couronse trés-courte, en godet, crénelée tres-légèrement à son bord, de meme couleur que les divisions, les unit au tube. Les divisions sont longues de treize millimètres (six lignes); la couronne ou godet n’a que trois millimètres (une ligne et demie) de longueur.
Trois étamines sont insérées sur la paroi interne do tabe, plus profondément que les trois autres; celles qui s’élèvent le plas montrent lears anthères au milien da godet de la fleur. Les filets sont fort courts, et les anthères assez longues.
Lovaire est oblong, à trois lobes arrondis, séparés chacun par une légère dépression longitudinale; le style est de la longueur du tube.
Ce Narcisse, dont nous ne connaissons point l’origine, a fleuri, au mois d’avril, dans la serre ou orangerie du Jardio des Plantes. Il produit plus de feuilles, et est beaucoup plas petit que le Narcisses intermedius; comme ce dernier Narcisse, il produit plusieurs fleurs sur la hampe, mais dont le limbe à divisions aiguës, en étoile, est fort différent. Notre Narcisses radiatus est voisin du Nar. cisses pumiles, par la disposition des feuilles et par celle des étamines.
Le nombre des espèces de Narcisses commus s’est beaucoup accru depuis Linné, qui en a mentionné treize dans le Species plantaram. Nous en trouvons dix-neul espèces décrites dans l’Encyelopédie de M. Delamarck, et vingttrois dans le Mémoire de Haworth, inséré dans les Transactions de la Société Linnérienne de Londres, tom. 5, pag, 242. M. Delongehamps en a décrit vingt-une espèces qui se trouvent en France, et dont nous avons décrit et figuré plusieurs. Il subsiste, a l’égard de la synonymie de ces plantes, des doutes qui proviennent souvent de la dilliculté de reconnaitre la forme des tiges et des feuilles sur les plantes conservées en herbier. Notre but a été de suppléer à ce défant en donnant ici la figure d’une espêce que nous aurions pu prendre pour le Narcissus intermedius, d’aprés la figure qu’en a donnée. M. Delongchamps, Fl. Gall. tab. 7, si nous n’avions, en consultant les descriptions, rapporté au Narcissas intermedius l’espèce observée à Montpellier, et que nous avons figurée, planche 427.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.