Les Ornithogales à fleurs jaunes disposées en ombelle forment un groupe si naturel, les espèces qui le constituent se ressemblent tellement pour le port, qu’on a dû naturellement les confondre entre elles avant qu’un examen attentif ait pu faire apercevoir les dillèrences qui les séparent; aussi plasieurs d’entre elles, quoique indigènes de l’Europe, ne sont-elles connues que depuis un petit nombre d’années. C’est en particulier le cas de celle que nous allons décrire. Long-temps confondue avec les Ornithogales nain et jaune, elle en a été distinguée par Hayne et les anteurs qui l’ont suivi: elle en diffère en effet par sa hampe plus grele et plas élancée, par ses feuilles radicales filiformes, par ses fleurs plus petites, et surtout par la feuille solitaire en forme de spathe qui nait de sa tige, au-dessous de l’origine des pédoncules. Elle diffère en outre du premier par ses pédoncules glabres.
La balbe qui lui donne naissance est ovale, grosse comme un pois, couverte d’une tunique membraneuse, brune. Il en nait inférieurement des fibrilles radicales tres-déliées et pen nombreuses. De son sommet sortent deux feuilles filiformes, glabres, longues de deux à trois centimètres, et à peine larges d’un millimètre et demi. La hampe qui sort de la bulbe entre les feuilles est un peu plas courte qu’elles. Très-grêle dans le bas, elle augmente graduellement de diamétre jusqu’auprès de son sommet, un peu au-dessous daquel elle porte une feuille lancéolée-linéaire courbée en forme de spathe, redressée et s’élevant jusqu’au niveau des fleurs. Celles-ci, dont le nombre varie de deux à quatre, sont soutenues par des pédoncules simples, gréles et parfaitement glabres, qui naissent du sommet de la tige, et qui sont entourés à leur origine d’une collerette composée de folioles lancéolées, fort petites. Le nombre de ces folioles est, en général, supérieur d’une unité à celui des pédoncules, qui portent quelquefois eux-mêmes une petite bractée vers le milieu de leur longueur.
Le périgone est divisé jasqu’à sa base en six segments lancéolés, obtus, étalés, verdatres en dehors, jaunes en dedans, marqués de nervures longitu-dinales, brunes, et longues de dix à douze millimètres. Ses étamines, dont trois sont plus courtes que les autres, n’atteignent pas la moitié de la longueur du périgone. Leurs filaments sont tres-courts, en forme d’alène, un peu dilatés à la base. Les anthères sont jaunes, oblongues, redressées. Lovaire est un peu ovalaire, surmonté par un style filiforme deux fois aussi long que les étamines. Le stigmate est simple. Nous n’avons pas vu le fruit.
L’Ornithogale à spathe croit naturellement dans quelques parties du nord de l’Allemagne, et notamment auprès de Hambourg. C’est d’après un échantillon recueilli auprès de cette ville que nous le décrivons.
La Plante entière de grandeur naturelle.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.