Une bulbe arrondie, déprimée, couverte de tuniques brunes, émet par sa base des fibres radicales blanches et nombreuses, et, par sa partie supérieure, des feuilles linéaires-lancéolées, droites, courbées en gouttière, un peu poin-tues, d’un vert pâle, glabres et finement ciliées sur les bords.
Au milieu de ces feuilles & élève une hampe droite, eylindrique, nue, glabre, haute de trois à huit décimètres, ferminée par une grappe de fleurs assez serrée, qui d’abord courte, ovale, un peu conique, sallonge pendant la floraison et devient quelquefois presque cylindrique. Chaque fleur est supportée par un pédicelle long de deux à six centimètres, à la base duquel est une bractée mem-braneuse, blanche, lancéolée, aigué, un peu plus courte que lui.
Le périgone est à six divisions demi-étalées, ovales, un peu aigués, concaves, égales entre elles, d’un beau blane, avee une petite tache verte à leur base.
Les étamines sont de moitié plus courtes que les segments du périgone. Trois de leurs filaments sont simples, et en forme d’aléne; les trois autres sont bordés, dans la moitié de leur longueur, par une membrane blanche, qui se prolonge de chaque côté en une petite pointe recourbée, beaucoup plus courte que la partie libre du filament. Les anthères sont vacillantes, ovales-oblongues.
Lovaire est libre, jaune, ovale, à trois angles obtus. Le style est triangu-laire, plus court que les étamines, et terminé par un stigmate également triangulaire et un peu en forme de tête.
L’Ornithogale en Thyrse est, diton, originaire du Cap de Bonne-Espérance. On le cultive dans un grand nombre de jardins, où on le confond souvent avec l’Ornithogale d’Arabie. Il fleurit dans les mois de mai et de juin. Ses fleurs exhalent une odeur assez agréable.
En séparant cette espèce de l’Ornithogale d’Arabie, nous suivons le sentiment de Jacquin et de la plupart des botanistes qui ont écrit depuis lui; mais nous ne sommes cependant point certains que cette distinction soit bien fondée. Parmi les caractères qui ont servi à l’établir, il n’en est aucun qui soit de quelque importance, si ce n’est celui qui se tire de la présence des cils courts, dont les feuilles sont hérissées sur leurs bords, et que nous n’avons pu apercevoir sur des échantillons du véritable Ornithogale d’Arabie, recueillis en Barbarie par M. Desfontaines; mais nous n’avons pas vu un assez grand nombre d’individus de cette dernière espèce pour nous assurer que ses feuilles en soient constamment privées.
Nayant point eu à notre disposition la variété B, nous ne l’indiquons que d’après l’autorité d’Aiton et de Willdenow.
La Plante entièro de grandeur naturelle.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.