La racine de cette plante est épaisse, charnue, blanche, noueuse. Elle pousse une tige un peu tortueuse, anguleuse, haute de 2 à 3 décimètres, presque toujours simple, tres-rarement bifurquée, légèrement pubescente, ainsi que le reste de la surface, garnie dans toute sa longueur de feuilles alternes, et termi née par une grappe droite et rameuse, composée de petites flears blanches.
Les feuilles sont ovales-oblongues, terminées en pointe, marquées de nervures longitudinales, garnies de très-petits poils sur les nervures, et surtout sur les bords, presque sessiles et demi-embrassantes dans la partie supérieure de la tige, rétrécies en une gaine courte dans la partie inférieure de la plante.
La grappe de flears est droite, terminale, rameuse: ses pédicelles sont pu-bescents; chacun d’eux sort de l’aisselle d’une très-petite bractée. Les fleurs sont petites, en assex grand nombre; leur périgone est libre, divisé en six parties profondes, lancéolées, aiguës, ouvertes en étoile et facilement caduques. Les étamines placées devant chacun des lobes du périgone sont droites, écartées, un peu plas longue que le périgone, terminées par des anthères blanchâtres. L’ovaire est arrondi, surmonté din style court et simple. Le fruit est une baie ronde, parsemée d’un grand nombre de points rouges à sa maturité.
La Smilacine en grappe croit naturellement dans la Virginie et dans le Canada. ♃.
On la caltive dans tous les jardins botaniques, où elle se distingue par son feuillage élégant et ses baies tachetées.
Le genre Smilacina est un démembrement des Convallaria de Linné. Tournefort avait réuni les espèces qui le composent au genre Smilax, avec lequel elles ont en effet de si grands rapports, qu’elles n’en diffèrent que par leur port herbacé et la réunion des sexes dans la meme fleur; ce seul exemple sullirait pour prouver que la division des Asparagées proposée par Ventenat est contraire aux analogies naturelles. Les Smilacines ont le périgone à six parties divisées jusqu’à la base; ce qui les distingue des Muguets et des Poly-gonates: leur périgone est à six parties, et non à quatre; ce qui les sépare des Mayanthèmes, avec lesquels elles ont cependant des rapports très-intimes. Ce genre a été établi par Mench sous le nom de Polygonastrum, et par Desfontaines sous celui de Smilacina, qui rappelle la classification de Tournefort.
Forskahl cite la Smilacina racemosa parmi les plantes indigènes de l’Egypte; mais il est très-probable que, sous ce nom, il a désigné une plante différente de celle d’Amérique.
Fam. des Asperges. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.