Cette plante se distingue facilement des autres Ephémérines par ses petites fleurs roses, disposées en un ombelle simple, dont les pédicelles sont plus longs que les feuilles florales: elle est plus petite que la plupart des antres espèces du même genre; sa hauteur totale varie de 1 à 3 décimètres; sa racine est composée d’une toulle de fibres presque simples; sa tige est droite, presque toujours simple, glabre, cylindrique, noueuse à lorigine des feuilles; celles-ci sont éparses, engainantes par leur base; leur gaine est entière, glabre, striée: leur limbe est droit, linéaire, plié en gouttière, un peu charnu, souvent plus long que la tige, cilié vers sa base et à l’origine de la gaine.
Les fleurs sont au nombre de 8 à 1o disposées en une ombelle simple et terminale, portées sur des pédicelles courts, lises, rougeatres: la spathe est formée de deux folioles plus courtes que les fleurs, vertes, inégales; l’une oblongue, obtuso, roulée sur les bords; l’autre plus grande, biforquée au sommet: on trouve encore un rudiment de bractée à la base de chaque pé-dicelle.
La fleur est composée de deux enveloppes soudées par la base; T’une exté-rieure, qui joue le rôle de calice, est à trois divisions ovales, concaves, à peine pointues, d’un vert blanchâtre: lautre, qui a toute l’apparence d’une corolle, est à trois divisions alternes avee les précédentes, ovales, un pen obtuses, finement crénelées et ondulées sur les bords, rayées, couleur de rose, et deux fois plus grandes que les divisions du calice.
Les étamines sont au nombre de six, égales à la longueur des divisions intérieures de la fleur; les flaments sont droits, hérissés vers leur base de poils colorés, lins et cloisonnés; les anthères sont jaunes, droites, arrondies.
ovaire est libre, à pou près globuleux, à trois angles trésobtas; le style est filiforme, égal aux étamines, blane ainsi que lovaire; le stigmate est un peu dilaté, concave, hérissé de petites papilles sur le bord.
La capsule, que je n’ai vu que dans un état de maturité imparfaite, est recouverte pendant sa maturation par les deux enveloppes de la fleur selle est triangulaire, à trois loges, à trois valves, et parait renfermer un petit nombre de graines.
Cette jolie espèce d’Ephémérine est originaire de la Caroline méridionale, où elle a été observée par Fraser, Michaux et Bose. Elle croit aussi dans la Géorgie, selon M. Ventenat.
Elle est susceptible d’étre cultivée en pleine terre, pourvu qu’on lui donne asex d’humidité: on la multiplie de boutures et de drageons; elle peut servie à l’ornement des parterres.
Ses fleurs s’épanouissent environ à dix heures du matin, et se ferment à deux heures de l’après-midi, pour ne se rouvrir jamais; on n’en voit jamnis qu’une seule épanouie à la fois, et elles se succèdent de jour en jour, et dans un ordre déterminé: avant la fleuraison, les boutons sont penchés d’un côté; après cette époque, le jeune fruit se penche en sens inverse. Gemode de fleuraison est commun aux deux genres qui composent la petite famille des Commelinées.
La Plante de grandeur naturelle, et dessinée d’après un des plus grands individus.
Fam. des Joncs. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.