Il n’y a pas vingt ans que l’on a commencé à cultiver un peu généralement l’Agapanthe en ombelle dans les jardins d’ornement, et cependant c’est déjà une des plantes qui présentent les variétés les plus nombreuses et les plus ca-ractérisées. Si l’on comparait entre elles deux de ces variétés les plus distinctes, telles, par exemple, que celle dont nous avons donné la figure dans notre première livraison et celle que nous présentons maintenant à nos souscripteurs, on pourrait tres-bien croire que ce sont deux espèces différentes; mais ce serait à tort, car il existe une multitude de variétés intermédiaires.
La principale diffèrence que présentent ces variétés, quoique ce ne soit pas la plus saillante, est celle qui tient à la forme des divisions du périgone, qui sont tantôt ovales-oblongues, tantôt lancéolées-linéaires. Dans ce dernier cas, elles laissent entre elles, vers lear base, un intervalle qui se manifeste deja avant l’entier épanonissement de la fleur, laquelle forme alors une sorte de lanterne à six côtes rennies par leurs deux extrémités. Dans le premier, elles se touchent par leurs bords dans leur moitié inférieure, soit avant, soit après l’épanonissement.
La couleur des fleurs est tantöt d’un bleu foncé, tantôt d’un bleu pale, tantôt enfin, mais plus rarement, d’an beau blanc, sans mélange de bleu.
Les pédicelles varient pour la longueur, depuis trois ou quatre centimètres jusqu’à douze ou quinze, ou même plus.
La hampe est deux ou trois fois anssi longue que les feuilles dans quelques variétés: dans d’autres, elle est, au contraire, plus courte que les feuilles. Il en est une dans laquelle elle manque entièrement; l’ombelle est alors sessile, et les pédicelles, qui, dans ce cas, ont quelquefois jusqu’à trois décimètres de longueur, naissent immédiatement de la balbe entre les feuilles, et sont tous dressés. Il nait souvent au milieu de ces pédicelles une ou plasieurs petites hampes qui supportent une ombelle très-peu fournie, dont les fleurs sont la plupart avortées.
Les fleurs doublent quelquefois, ou plutôt le nombre de leurs divisions ang-inente de deus a trois, aux dépens des étamines. C’est particulièrement ce qu’on observe dans la variété à ombelle sessile.
Les feuilles varient beaucoup de largeur; tantôt elles sont planes, tantôt elles sont fortement courbées en gonttière.
La variété dont nous donnons ici la figure, et qui est l’une des plus com-munes, a les fleurs d’un bleu pale. Les divisions du périgone sont étroites et séparées dans le bas. Les pédicelles sont longs de cinq centimètres à un déci-mètre, quelquefois mais rarement rameux. La hampe est plus haute que les feuilles. Celles-ci sont étroites, et fortement courbées en gouttière le long de leur nervure moyenne.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.