La tige de cette belle plante est ligneuse, cylindrique, nue dans sa partie inférieure, dont l’écorce est brune, noirâtre, rugueuse, couverte dans sa partie supérieure par des écailles entuilées très-nombreuses, restes des feuilles qui sétaient précédemment développées dans ce lien, ou par les feuilles ellesmémes. Elle sélève quelquefois a trois ou quatre metres de hauteur, le plus souvent sans se diviser, mais quelquefois en se partageant en deux ou trois branches.
Les feuilles sont lineaires, lancéolées, rétrécies à leurs deux extrémités, terminées par une pointe épineuse, roides, cartilagineuses sur les bords, qui sont dentelés et rades, légèrement courbées en gouttière. Elles forment au sommet de la tige une touffe serrée, dans laquelle les supérieures sont dressées, les moyennes à peu près horizontales, et les inférieures un peu pendantes.
Do centre de ce faisceau de feuilles sort, à l’époque de la floraison, une hampe rameuse, longue de six décimètres au moins, glabre, grosse comme le pouce, couverte dans sa partie inférieure par quelques feuilles plus courtes que celles de la tige, mais d’ailleurs semblables. Les fleurs forment une grappe pyramidale, composée, trés-grande, qui occupe presque tonte la longueur de cette hampe. Les pédoncules communs qui les supportent sont anguleus et s’écartent de la hampe, à angle presque droit. Les inférieurs sont longs de deux décimètres environ et chargés de sept à huit llears; les supérieurs sont plus courts. Les pédicelles sont greles, longs de deux à quatre centimètres, arques et pendants à leur extrémité, ainsi que les fleurs. A la base des pédoncules communs sont des bractées lancéolées, aiguës, foliacées; les inférieures sont roides et vertes, les supérieures violettes et molles.
Le périgone est en forme de grelot, un peu plus petit que celui d’une talipe ordinaire, divisé jusqu’à sa base en six segments égaux, ovales, concaves, peu épais, un peu divergents, comprimés au sommet, d’abord entièrement blancs, à l’exception d’une tache violette à leur base, mais ensuite se teignant de cette dernière couleur le long de leur ligne moyenne.
Les étamines sont de moitié plus courtes que les divisions du périgone. Leurs filaments sont blanes, épais, oblongs, comprimes de dehors en dedans, légi rement pabescents, dressés et serrés les uns contre les autres dans la plus grande partie de leur étendue. Les anthères sont extrémement petites, couchées en travers sur le sommet du filament, à deux loges qui s’ouvrent en dessus.
Lovaire est prismatique, triangulaire, à angles obtus, creusés d’un sillon longitudinal. Sa longueur est égale à celle des étamines. Il n’y a point de style, proprement dit. Le stigmate est prismatique, épais, blane, triangulaire, divisé en trois lobes échancrés au sommet.
L’Yucca à feuilles d’Aloës croit naturellement dans les Antilles, au Mexique, dans la Floride et la Caroline. On le cultive dans un grand nombre de jardins. Il demande à être abrité dans l’orangerie pendant l’hiver, du moins dans nos climats. Dans le midi de la France, il vient en pleine terre. Le même pied fleurit rarement deux années de suite; mais il n’y a rien de régulier dans les intervalles qui s’écoulent entre deux floraisons consécutives.
Fam. des Lis. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.