La racine de cette plante est composée de fibres nombreuses, dures, cylin-driques, menues, disposées en faisceau; les feuilles naissent du collet; elles sont droites, nombreuses, minces, roides, pointues, courbées en gouttière, parfaitement glabres, entières sur les bords, longues d’un pied et plus, larges de huit à dir lignes, d’un vert foncé un peu glauque.
La hampe sort du milieu des feuilles, cylindrique, droite, solitaire, parfaitement simple, et s’élève à la hauteur d’environ trois pieds; elle porte à sa base quelques feuilles demi-embrassantes, semblables à celles du collet; mais d’autant plus petites, qu’elles s’en écartent davantage. Cette hampe est terminée par un épi court, serré, composé de quinze à vingt fleurs; l’axe de l’épi est un peu bosselé sous l’origine de chaque fleur: celles-ci sont sessiles à l’aisselle d’une petite bractée aigue et membraneuse.
La fleur est de couleur verdâtre; le périgone est d’une seule pièce, adhérent par sa base avec l’ovaire; son tube est cylindrique, marqué de six sillons longi-tudinaux, long de huit à neuf lignes: le limbe est un peu plus court que le tube, divisé en six lobes linéaires, obtus, roulés en-dehors: les étamines sont attachées, par leur base, au tube du périgone, et fortement saillantes hors de la fleur; la partie libre de leur filet est en forme d’alêne, longue de douze à quinze lignes; l’anthère est linéaire, longue de sept à huit lignes, d’un brun pourpre foncé, attachée par le milieu de sa longueur, et par conséquent oscillante sur la sommité du filet; le pollen est jaune; l’ovaire est ovale-oblong, adhérent avec le périgone, divisé intérieurement en trois loges, qui renferment chacune deux rangées de graines attachées à l’angle interne; le style est cylindrique, de la longueur des étamines; le stigmate est simple, à trois petits rudiments de lobes.
Le fruit n’est pas venu à maturité.
L’Agavé en épi est originaire des parties de l’Amérique soumises à l’Espagne, et, selon toutes les probabilités, du Mexique. Le Jardin de Montpellier a reçu cette plante de celui de Madrid. Elle pousse avec lenteur pendant plusieurs années, et périt après sa fleuraison; mais avant de périr, elle pousse par sa racine de petits surgeons qu’on en sépare et qui servent à la multiplier: elle exige une terre un peu sèche, et on doit avoir soin de ne pas l’arroser trop souvent. On la conserve dans la serre chaude. Elle fleurit au plus fort de l’été.
Cette espèce ressemble beaucoup à l’Agave yuccæfolia, représenté aux planches 328 et 329 de cet ouvrage; mais elle en diffère très-évidemment,
D. C.
La Plante entière de grandeur naturelle.
Fam. des Broméliées. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.