Des fibres blanches, grêles, presque simples, forment la racine de cette plante. Il en sort un faisceau de feuilles pétiolées, ovales, échancrées à la base, un peu obtuses, entières, glabres, marquées de trois ou einq nervures longitu-dinales, dont la moyenne est la plus forte, et soutenues par des pétioles demi-cylindriques, dont la longueur égale presque celle des hampes. Celles-ci le plus souvent, au nombre de deux ou trois sur la même plante, sont cylindriques, couchées, et longues de six à vingt centimètres.
Les fleurs sont disposées huit à dix ensemble, en verticilles peu nombreux, formant par leur réunion une espèce de panicule. Les pédicelles qui les supportent sont simples, un peu épais, roides, longs de deux à quatre centimètres, et plus ou moins dirigés du même côté. A la base de chaque verticille est une sorte de collerette formée par trois petites bractées verticillées, membraneuses, lancéolées et rétrécies en pointe.
Les trois divisions extérieures du périgone sont vertes, persistantes, ovales, concaves, obtuses, assez petites. Les trois intérieures, deux fois aussi longues, sont d’une couleur lilas pale, arrondies, et cependant un peu rétrécies en pointe vers leur sommet.
Les filaments des étamines sont très-courts, blancs et surmontés par des anthères vacillantes, oblongues.
Les ovaires sont au nombre de six, allongés, triangulaires, un peu comprimés et rétrécis en un stigmate aigu; redressés pendant la fleuraison, ils se renversent ensuite, et se transforment en autant de capsules uniloculaires, disposées en étoile, et réunies par leur base. Chacune de ces capsules renferme deux graines oblongues, noires, marquées de rides transversales et creusées sur le dos d’un sillon longitudinal.
Le Fluteau étoilé croit sur les bords des mares et étangs. Il est assez commun en France et en Angleterre. On la retrouvé en Sibérie, et il est probable qu’il existe, quoique moins abondamment, dans une grande partie de l’Europe. II fleurit dans les mois de juin et de juillet.
Cette plante très-voisine par son port, et la plupart de ses caractères des autres espèces d’Alisma, en dillère par ses fruits moins nombreux et disposés en étoile. M. de Jussieu, suivant en cela l’exemple de quelques anciens auteurs, a cru en conséquence devoir en former un genre à part, sous le nom de Dama-sonium. On ne peut nier que ce genre ne soit suflisamment caractérisé: cependant nous ne l’adoptons pas, soit parce qu’il ne renferme qu’une seule espèce, aussi ressemblante, par son port et son organisation générale, aux autres espèces du genre Alisma, que celles-ci le sont entre elles, soit surtout parce que son établissement n’est nullement nécessaire pour la précision des caractères de ce dernier genre.
Fam. des Alismacées. Fl. Franç.—Hexandrie polygynie. Lin.
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