La bulbe est oblongue, étroite, couverte de tuniques brunes; elle émet à sa base des fibrilles blanches, simples ou peu rameuses; d’entre ses tuni-ques, naissent trois ou quatro feuilles radicales, droites, planes, d’un vert foncé, un peu engainantes à leur base, linéaires, larges de 4–5 millimètres, obtuses aut sommet, et à peu près de moitié plus courtes que la hampe.
Celle-ci est droite, cylindrique, d’un vert foncé tirant un peu sur le glauque, quoiqu’elle ne soit point polvérulente à la surface; sa hauteur est de 9–3 décimètres; elle porte une ombelle terminale, globuleuse, composée de vingteing à trente fleurs; la spathe est à deux valves marcescentes, beaucoup plus courtes que l’ombelle: on trouve en outre quelques bractées avortées à la base des pédicelles; ceux-ci sont cylindriques, un peu renflés au sommet, deux fois plus longs que la corolle.
Les fleurs répandent une odeur agréable; elles sont blanches, avec une légère teinte rose: avant leur épanouissement, leur forme est ovoïde, trian-gulaire; leur corolle est à six parties profondes, étalées, dont trois extérieures; concaves, obtuses, un peu rétrécies à la base; et trois intérieures moins éta-lées, plus blanches, plus planes, plus obtures, et élargies de lun et l’autro côté vers leur base.
Les étamines sont au nombre de six, placées devant chacune des parties de la corolle; les filaments sont droits, blanes, en forme d’alène, environ deux fois plus longs que la corolle; les anthères sont ovoïdes, comprimées, à deux loges, d’un jaune abricot.
Lovaire est libre, presque globuleux, de couleur blanche, marqué au sommet de trois taches vertes; le style est droit, cylindrique, simple; sa longueur varie des à to millimètres, mais il est toujours plus court que les étamines; le stigmate est pointu: à ce pistil, succède une capsule ovoide, à trois loges, à trois valves; les graines sont nombreuses, et disposées sur deux raugs dans chaque loge avant la maturation, en petit nombre, noires et anguleuses lorsqu’elles ont atteint leur maturité.
Cette plante est originaire de Caroline, d’où elle a été rapportée par M. Bose; elle est cultivée depuis quelques années dans le jardin de M. Cels. ♃.
Sa fleuraison a lieu à la fin de l’été, et nous a présenté quelques particu-larités; dans chaque ombelle, les fleurs du centre se sont développées les pre-mières, et celles du bord ont fleuri les dernières; tandis que l’inverse a lieu dans la plupart des plantes. Dans chaque fleur, les étamines placées devant les lanières intérieures de la corolle se sont les premières vidées de leur pollen, tandis que le plus souvent la fécondation commence par les étamines qui sont placées devant les lanières extérieures.
Si nous comparons l’Ail de Caroline avec les autres espèces du genre, nous trouverons qu’il doit étre placé dans la seconde des divisions que nous avons établies, tout auprès de l’Allium suaveolens Jacq., dont il dillère par sa hampo nue et ses feuilles non courbées en gouttière; il ressemble beaucoup à l’Alliam Insitanicum Lam.; mais il s’en distingue par ses fleurs blanches et non purpu-rines, par la briéveté de son style, par ses feuilles plus étroites, et surtout par sa bulbe verticale et non horizontale; sa patrie semble encore Péloigner des deux espèces que je viens de mentionner.
Parmi les Aulx d’Amérique septentrionale, il se distingue de l’Allum tri-coccon Ait., par sa hampe eylindrique et non demi-cylindrique, par ses feuilles linéaires et non lancéolées-oblongues, et par ses graines qui ne sont pas solitaires dans chaque loge;
De l’Allium mutabile Michx., par sa bulbe oblongue et non arrondie, ni garnie de tuniques fibreuses, par ses feuilles qui ne sont pas roulées en forme de soies, par son ombelle sans bulbes, et par la forme des parties de sa corolle;
De l’Allium canadense Lin., par son ombelle sans bulbes et à fleurs nom-breuses, par ses étamines plus longues que la corolle.
Enfin, il ne parait pas appartenir à l’Allium canadense Michx, car il a la hampe cylindrique et non comprimée, les lanières de la corolle obtuses et non pointues, et l’ombelle composée d’un nombre de fleurs double de celui indiqué par la phrase spécifique de Michaux.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monognie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.