Obs. Le genre des Aule est tellement distinet, que, malgré les tentatives de quelques Botanistes pour le diviser en plusieurs genres, il a toujours été conservé par la généralité des classificateurs comme un groupe prononcé dans la vaste famille des Liliacées; il tend à réunir en une seule famille l’ordre des Asphodeles et celui des Narcisses; les Aulx resemblent aux premiers par leur ovaire libre, et aux seconds par leurs fleurs en ombelle entourées d’une spathe.
Mais si les caractères génériques de ce groupe sont prononcés et immuables, il faut avouer quil n’en est pas de méme des sections établies dans ce genre; elles reposent sur des caractères inexacts ou peu importante: aussi, xi on les considère sous le point de vue de l’ordre naturel, on les voit séparer les espèces voisines; et, si on ne les regarde que commo des moyens artificiel, d’arriver a la connaisance des capices, on est force de convenirquien plasieurs cas elles peuvent égarer le clasifienteur. En eflet, le premier de ces caractères est celui de la tige considérée comme nue ou comme feuillée; mais la véritable tige des Aulx, comme celle de toutes les plantes, porte toujours les feuilles; tantôt cette tige est trèscourte, comme dans les bulbes arrondies, et alors les feuilles parsisent naitre de la racine; tantot elle salonge un poudavantage, comme dans les bulbes oblongues; ailleurs elle salonge si subitement, que les feuilles sont placées sur son prolongement, au lieu de naitre toutes à sa base; quelquefois enfin cette tige est dans une position horizontale, et pousse des radicules par l’une de ses extrémités, et des feuilles ou des pédoncules par l’extrémité opposée. Ces quatre configurations, qui sont liées par plusieurs intermédiaires, se trouvent dans diverses Liliacées, et sont en particulier toutes réunies dans le genre des Auls; comment done pourrait-on elaser naturellement les espèces de co genre, d’après la seule considération de la position des feuilles? Le second caractère employé par la plupart des Botanistes est la présence on labsence des bulbes entre les pédicelles des fleurs; mais ici n’a-t-on pas évidemment donné une grande importance à un simple accident? ne voit-ou pas dans tous les Aulx que le nombre de ces bulbes est variable, et dans quelques-uns que leur présence méme n’est pas constante? D’aprés ces considérations, je me hasardo à propoxer une nouvelle classfication des espèces de ce genre; elle est fondéo sur deux caractères constants et importants; savoie:
Je joins ici le tableau des espèces d’Aulx indi-gènes de la France, distribuées d’après ces principes.
L’Ail moly, connu aussi sous le nom d’Ail doré, est tellement répandu dans les jardins, et se trouve si fréquemment dans plusieurs parties de l’En-rope, qu’il est entièrement inutile d’en donner une description détaillée; rappelons seulement ses principaux caractères: il se distingue de la plupart des espèces du même genre à la belle couleur jaune de ses fleurs; sa hampe est nue, à peu près cylindrique, haute de 2–3 décimètres; sex feuilles sont lon-gues, sessiles, lancéolées, pointues et embrassent la partie inférieure de la tige; ses fleurs sont assex grandes, disposées en ombelle applatie ou très-ouverte, et toujours dépourvue de bulbes.
Cette plante est originaire de l’Europe, et se trouve dans plusieurs parties de la France, telles que les Pyrénées, les environs de Montpellier, de Nantes, de Paris et d’Abbeville. ♃.
On la cultive dans plusieurs jardins à cause de la beauté de sa fleur; elle se multiplie par la séparation des cayeux: elle fleurit en été ou vers la fin du printemps.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monognie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.