La bulbe de cette espèce d’Ail présente, à l’époque de la fleuraison, une apparence qui lui est propre: cette bulbe est arrondie, blanche, de la grosseur d’une petite cerise; elle émet de sa base plusieurs cayeux pédicellés, et elle est couverte en dessous par les vieilles tuniques, qui sont ponctuées de points excavés d’une manière très-régulière.
La tige ou hampe s’élève à a ou 3 décimètres; elle est simple, eylindrique, glabre, ainsi que le reste de la plante, presque nue, et garnie seulement à sa base de deux ou trois feuilles linénires, planes, pointues, de moitié plus courtes que la tige, et larges de 4 à 5 millimètres seulement.
Les fleurs sont roses, disposées au sommet de la tige en une ombelle à-peu-près plane, à quinze ou vingt rayons, ordinairement dépourvue de bulbes. M. Desfontaines en a observé une variété dont l’ombelle portait des bulbes à l’aisselle des pédoncules. La spathe est membraneuse, d’une seule pièce, ordinairement divisée en deux lobes opposés, quelquefois fendue irrégulièrement. Les pédicelles sont griles, longs de a centimètres, et par conséquent dépassant un peu la spathe.
Le périgone est ouvert, à six parties ovales-oblongues, obtuses, égales entre elles. Les étamines, placées devant chaque partie du périgone, sont d’un tiers plus courtes qu’elles; leurs filaments sont élargis à leur base, en forme d’alène leur extrémité; les anthères sont jaunes, aussi bien que la poussière séminale.
L’ovaire est libre, arrondi, chargé d’un style filiforme, de la longueur des étamines; le stigmate est simple.
La capsule est arrondie, et n’offre rien de particulier.
L’Ail rose croit dans les champs, les vignes, les lieux pierreux des provinces méridionales de la France, aux environs de Montpellier, à Mireval, F’ron-tignan, au pied méridional du mont Saint-Loup; en Provence, à Nice et à Oneille, à Narbonne, en Dauphiné, en Espagne, en Barbarie, etc.
Il fleurit au milieu du printemps. Sa fleur est inodore, de couleur agréable. ♃.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
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