L’Ail feuillé ressemble beancoup à la civette, et s’en distingue principa-lement, parce que sa tige, au lieu d’être complètement nue, porte toujours une feuille vers sa base.
Sa bulbe est petite, oblongue, garnie de fibres radicales, simples, allongées; elle est couverte de tuniques membraneuses. Les feuilles naissent les unes immédiatement de la bulbe, les autres un peu engainantes autour de la tige; elles sont glabres comme toute la plante, de couleur glauque, cylindriques, pointues et en forme d’alène à l’extrémité, fistoleuses, droites, de la longueur de la tige. Celle-ci atteint de a à 4 décimètres; elle est simple, cylindrique, terminée par une ombelle serrée et arrondie en forme de tête.
La spathe est membraneuse, d’une seule pièce, fendue latéralement, de jetée d’un côté, quelquefois entière, quelquefois à deus lobes, toujours plas longue que les pédicelles. Ceux-ci sont filiformes, de la longueur de la fleurs celle-ci est d’un violet pale, peu ouverte et comme tubuleuse. Son périgone est à six parties droites, lancéolées-oblongues, très-pointues, étroites, longues de ro-re millimètres, traversées dans toute leur longueur par une nervure moyenne de couleur plus foncée. Nous en avons trouvé, dans les plus hantes sommités des Pyrénées, une variété à fleurs blanches.
Les étamines naissent devant les parties du périgone, et n’atteignent guère au-delà de la moitié de leur longuear. Les filaments sont blancs, simples, en forme d’alène, élargis & leur base et presque monadelphes. Les anthères sont d’un gris lilas, droites, ovoïdes, pleines d’un pollen blanchâtre.
L’ovaire est libre, ovoide, blanchâtre, marqué de six lignes vertes; le style est cylindrique, blanc, à peine égal à la longueur des étamines, termine par un stigmate pointu.
Le fruit est une capsule arrondie, à trois loges, à trois valves chargées d’une cloison.
L’Ail feuille croit dans les lieux pierreux et dans les prairies des hautes montagnes d’Europe, dans les Alpes de Seyne en Provence, au pied du Buet, et ailleurs, en Savoie; dans les Pyrénées à l’Estive-de-Luz, au sommier de Litterol, au port d’Oo, ete. Nous l’avons aussi trouvé dans la plaine au saut du Tarn, près Albi, melé avec plusieurs autres plantes montagnardes dont le Tarn entraine les graines qui se plaisent à naitre dans ce lieu rocailleux et inhabité.
Il fleurit, en été, dans les hautes montagnes, au printemps, dans les plaines. ♃.
spèce a été long-temps confondue avec l’Allium schœnoprasum. Nous l’avions considérée comme une simple variété dans la Flore française. M. Clarion nous a fait observer les caractères distinctifs, et nous l’avons admise comme espèce distinete dans les additions, et le Synopsis. Depuis lors, nous en avons vu des pieds cultivés au Jardin des Plantes, sous le nom d’Allium glaucam de Schreder. Ne sachant où ce célèbre botaniste a décrit cette plante, nous navons pu le citer avec certitude dans la synonymie. Enfin, M. Rohde, jeune botaniste distingué par ses connaissances exactes, nous a assuré que cette espèce est celle que Krocker a décrite dans la Flore de Silésie sous le nom d’Allium roseum, qui appartient à une plante très-diflérente.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.