Une bulbe ovale, grosse comme une noisette, couverte de tuniques rougei-tres, épaisses, un peu coriaces, émet par sa base des fibres radicales brunâtres, simples, peu nombreuses. De son sommet sortent de trois à six feuilles linéaires, aigués, droites, longues de deux décimètres environ, pliées le long de leur nervure moyenne comme des feuilles de Carex, glabres, d’un beau vert et parfaitement entières.
Entre ces feuilles s’élève, presque à la même hauteur qu’elles, une hampe droite, triangulaire, à angles très-aigus, glabre, lisse, couverte, dans la partie qui reste enfouie dans la terre, par les gaines des feuilles, nue dans la plus grande partie de sa longueur.
Les fleurs sont grandes, blanches, peu nombreuses, disposées en une ombelle lache, irrégulière. Les pédicelles qui les supportent sont longs d’un ou deux centimètres, triangulaires, dilatés vers leur sommet, d’abord droits, puis arqués lorsque la floraison est passée. La spathe est à une valve caduque, qui se déchire le plus souvent en deux lanières lancéolées, d’un blane verdâtre et de la même longueur que les pédicelles.
Le périgone est en forme de cloche allongée. Ses divisions sont lancéolées, aigues, d’un beau blane, avec la nervure moyenne verte.
Les étamines sont de moitié plus courtes que les segments du périgone, à la base desquels elles sont insérées. Leurs filaments sont blanes, en forme d’alène, adhérents dans plus du quart de leur longueur. Les anthères sont jaunes, ovales, vacillantes.
L’ovaire est vert, arrondi, légèrement déprimé au centre. Le style est fili-forme, de la même longueur que les étamines, divisé à son sommet en trois stigmates droits, courts et filiformes.
L’Ail triangulaire est indigène des contrées méridionales de l’Europe et de la Barbarie. On le trouve en France, mais il y est rare. Il croit particulièrement sur le haut des murailles et au pied des haies. Il fleurit au printemps. Toute la plante exhale une odeur alliacée assez forte.
La Plante entière de grandeur naturelle.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.