Bulbe ovoïde, couverte d’écailles fibreuses, cendrées, friables. La base des anciennes feuilles est rouge lorsqu’elle persiste.
Les feuilles ne paraissent qu’après les fleurs, lorsque la hampe s’est flétrie. Ces feuilles, qui végètent en hiver, sont au nombre de six à sept, longues de vingt à vingt-cing centimètres (sept à neuf pouces), larges de deux centimètres (neuf lignes), d’un vert pur, lisses, un peu pliées longitudinalement, en gouttière en dessus, et se recourbent un peu d’elles-mêmes en dessous.
La hampe est centrale sur la bulbe, un peu flexueuse, haute de trente-deux centimètres (un pied), un peu comprimée, large de treize millimètres (six lign.), de couleur violette-pâle, couverte d’une poussière glauque.
Fleurs terminales au nombre de cinq en ombelle; spathe diphylle, à écailles très-minces, transparentes, lancéolées; quelques lanières accessoires de la spathe sont interposées entre les fleurs, et plus longues que les pédicelles. Les fleurs sont en cloche, fléchies horizontalement sur les pédicelles, qui sont inégaux, triquètres, longs de treize à vingt-sept millimètres (six lignes à un pouce). Les boutons de fleurs sont acuminés.
Le périgone est à six divisions lancéolées, arquées en arrière par le milieu de leur portion élargie; leurs onglets sont soudés de manière à former un tube très-court. Ces divisions sont blanches, à l’exception de leurs bords ou de leur face dorsale, sur lesquelles elles sont légèrement nuancées de rose. Cette couleur rose est plus marquée sur les trois divisions extérieures du périgone. Ces trois divisions se terminent par un cal aigu, au dessous duquel est une petite houppe pendante en éperon vers la paroi intérieure de la fleur. Les divisions du péri-gone sont épaisses sur leur ligne moyenne, et demi-transparentes dans le reste de leur surface.
Les étamines et le pistil s’abaissent sur la division inférieure du périgone; les filets sont blancs, cylindriques, plus courts que le périgone, redressés vers leur sommet, terminés par des anthères vacillantes, arquées lorsqu’elles émettent leur pollen; ses anthères sont brunes; leur pollen est d’un blanc jaunâtre, composé de globules ovoides, obtus; le style est plus long que les étamines, d’un rouge violet au sommet, formé de trois cordons réunis, laissant entre eux trois sillons sur la trace de leur soudure; le stigmate est à trois lobes glanduleux, d’un rouge violet foncé; l’ovaire est court, ovoïde, à trois angles et à trois faces convexes.
Cette nouvelle espèce d’Amaryllis a fleuri au Jardin des Plantes dans une des serres, au mois d’août. Elle est beaucoup plus petite que l’Amaryllis Belladone, à laquelle elle ressemble. Elle en diffère par la couleur de ses fleurs.
La hampe peu forte produit un aussi grand nombre de fleurs que l’Amaryllis Belladone, dont la hampe sort d’une bulbe très-épaisse; il n’est pas vraisemblable que l’Amaryllis pallida puisse être une variété de la Belladona dans son jeune âge.
Les fleurs inclinées, plus grêles, et l’ovaire plus arrondi, font distinguer, comme espèce, l’Amaryllis pallida. Nous ignorons quel est son pays natal.
La culture de cette plante n’a point été essayée en pleine terre où réussissent très-bien les Amaryllis longifolia, villata et Belladona, que l’on couvre seulement de feuilles sèches ou de paille en hiver.
L’Amaryllis longifolia avait été tenue long-temps dans la serre au Jardin des Plantes, et fleurissait difficilement; ses fleurs sont devenues abondantes depuis peu dans le parterre, où l’on prend seulement la précaution de garantir les bulbes du grand froid, en couchant de la paille au-dessus pendant l’hiver. Il n’est pas douteux que cette culture ne convienne à plusieurs genres de plantes bulbeuses du Cap. M. Souchet, habile jardinier, attaché aux Domaines de la Couronne, nous l’a démontré, en multipliant cette année à Sèvres, près du pare de Saint-Cloud, le Gladiolus merianus en pleine terre, comme les Belladones.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.