Cet Anthérie, qui a beaucoup de rapport avec le précédent, sort comme lai d’une racine charnue, rameuse; mais il en diffère en ce qu’il a une véritable tige vivace, tortueuse, tantôt simple, tantôt ramitiée, demi-ligneuse, enfouie en grande partie dans la terre, et couverte par la base des feuilles ou par leurs débris. Les feuilles sessiles et disposées en faisceau au sommet de la tige, sont linéaires, longues de deux ou trois décimètres, charnues, demi-cylindriques, planes en dessus, convexes en dessous, glabres et entières. Elles se rétrécissent graduellement depuis leur base, qui est engainante et de la grosseur do petit doigt, jusqu’à leur sommet, et se terminent en pointe.
Au milieu du faisceau que forment ces feuilles s’élève une hampe nue, droite, eylindrique, longue de deux ou trois décimètres, et terminée par une grappe de fleurs jaunes, dont les pédicelles tantôt solitaires, tantôt verticillés trois a trois, sont accompagnés de bractées linéaires-lancéolées aussi longues qu’eux. Ces fleurs étant entièrement semblables, d’ailleurs, pour leur dispo-sition, leur forme et leur organisation à celles de l’Anthérie à feuilles d’aloès; nous n’entrerons à leur égard dans aucun détail, pensant qu’il serait inutile de répéter ce que nous avons dit dans l’article précédent.
L’Anthérie fratescent est originaire du Cap de Bonne-Espérance. Il fleurit pendant tout l’été, demande les mêmes soins, et se propage de la même manière que le précédent.
Le genre Anthericum, tel qu’il avait été établi par Linné, renfermait des espèces extrêmement disparates. Les botanistes modernes en ont retiré avec raison les Tofeldias et l’Abama, qui appartiennent à des familles diflérentes, et les Pha-langères, qui en diffèrent par leurs fleurs blanches ou rougeâtres, par leurs étamines glabres, et surtout par leur mode de germination; moyennant ces retranchements, le genre est devenu très-naturel. Les espèces qui le constituent, celles du moins dont l’organisation est bien connue, ont toutes, outre les caractères propres à la famille, des racines solides ou fibreuses, des feuilles charnues ou fistuleuses, des fleurs jaunes disposées en grappes simples, un périgone divisé jusqu’à sa base en six segments étalés, des étamines dont les filaments sont barbus, un style filiforme et un stigmate simple. Lembryon est placé dans Taxe même de la graine, et dans le moment de la germination, son lobe pend au moyen d’un filament au côté de la première gaine. A l’exception d’une espèce qui est originaire de la Nouvelle Zélande, toutes celles que l’on connait à présent ont été trouvées en Afrique.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
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