Feuilles droites, ou un peu étalées en un faiscean radical, hautes de deux mètres (six pieds), larges de huit à neuf centimètres (trois pouces à trois pouces et demi), lisses, en gouttière et d’un vert foncé en dessus, finement strices et pulvérulentes en dessous, non carénées, repliées en dessous par leurs bords, garnies sur ces bords d’aiguillons bruns, en erochets, dont les uns, dans le tiers inférieur de la feuille, sont courbés en bas, et les autres, dans les deus tiers su-périeurs, sont courbés en haut.
La tige florifère, centrale, est longue d’environ un mètre (deux pieds et demi à trois pieds), épaisse de quatre centimètres (un pouce et demi), et garnie de longues feuilles alternes, étroites, colorées d’un rouge tres-vif. Les dernières feuilles forment un involucre autour de l’épi, qui est globuleux et terminal. Les fleurs, pressées sur cet épi, sont droites et non pédicellées, groupées par paquets nombreux, entremelés de bractées. Chaque Ileur est en outre partiellement accompagnée d’une bractée plus longue que l’ovaire.
Le périgone est à six divisions, dont trois extérieures un peu ouvertes, et trois intérieures droites. Les divisions extérieures sont alternes avec les inte. rieures, un peu taillées en gouttière en dedans, en angle sur le dos, et épaissies à leur base. Les divisions intérieures sont écartées des extérieures par un léger intervalle circulaire, vide; elles sont moins profondément séparées que les extérieures, et se soudent, par leur base, avec les étamines. Ces divisions mont ni écaille, ni cannelure. Les étamines, au no mbre de six, ont leurs filets subulé de moitié environ plus courts que les divisions du périgone, et sondés ensemble sur une base plus longue que celle par laquelle se réunissent les divisions. Les anthères sont blanches, linéaires, terminales. Lovaire est infére, oblong, obtu-sément trigone, couvert d’un duvet serré.
Le style est en colonne à trois sillons, terminé par un stigmate a trois divisions en crête.
Les fruits sont des haies obloogues à trois loges, contenant plusieurs graines.
1. Ananas karatas croit naturellement dans l’Amérique méridionale, dans les pays de montagnes, et à l’ombre des arbres, suivant Jacquin, qui nous en a donné l’histoire. Cette plante est appellée Kanaas en langue caraïbe.
On la caltive dans les serres chandes; elle a leuri à Malmaison pendant l’été de 1814.
Les fleurs de l’Ananas karatas se dessèchent bientôt, et les fruits mürissent dillicilement. Jacquio remarque qu’l y a dans ces froits une ácreté qui peut faire mal à la langue, s’ils ne sont pas très-mûrs. Les sues de cette plante lorsqu’elle vient de fleurie, paraissent être absorbés, platòt par des drageons qui partent de la racine et qui deviennent forts, que par les fruits, dont l’acerois-sement est retardé. Ces drageons propagent la plante, tandis que l’ancienne souche qui les a produits, se gâte et périt.
La Plante entière réduite au quart de sa grandeur naturelle.
Ces quatre figures sont de grandeur naturelle.
Fam. des Ananas. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.