Un tubercule arrondi, aplati, entouré de tuniques brunes dans sa jeunesse, et qui est une véritable souche, donne naissance en dessous à une touffe de radienles simples et Gliformes, et en dessus à plusieurs toufles composées de feuilles et de fleurs entourées de tuniques.
Chacune de ces toufles est elle-même composée d’un petit tubercule qui est relativement à la souche ce qu’une branche est à un arbre, ce qu’am cayeu est au plateau d’une bulbe. De ce tubercule partent:
L’ovaire est blanc, marqué au sommet de six petits points rouges, à-peu-près triangulaire, adhérent à la base du périgone: celui-ci a un tube long de 5–6 centimètres, blane et un peu triangulaire à sa base, eylindrique et bigarné de violet et de jaune pale vers le haut; le limbe est en cloche, à six lobes ovales-oblongs, obtus, dont trois extérieurs plus grands sont marqués en dehors de quelques raies longitudinales, brunes ou vielettes.
Les étamines sont droites, de moitié plus courtes que le limbe, serrées autour du style, insérées au sommet du tube devant les trois lobes extérieurs du pé-rigone; leurs filets sont jaunes, courts, en aléne, munis de petits poils lorsqu’on les voit à la loupe; les anthères sont pointies en forme de flèche, insérées par leur base, à deux loges qui s’ouvrent par le côté; le pollen est jaune.
Le style est filiforme, blane dans le tube, divisé, presque à sa sortie, en trois stigmates épais, un peu déchiquetés au sommet, souvent inégaux, toujours plus courts que les anthères et d’mn jaune semblable à celui du pollen.
Cette plante croit dans les montagnes de la Suisse, et, suivant l’Ecluse, en Hongrie et aux environs de Belgrade. On la cultive abondamment dans les parterres, où elle fleurit à la même époque que le safran printanier.
Ce safran long-temps confondu avec le safran printanier en dillère certai-nement, et doit constituer une espèce distinete; d’abord par en couleur qui est constante, puis par des caractères dans la forme des organes.
Dans le safran printanier, les lobes du périgone ont à leur base interne une houppe de poils qui manquent dans le safran à fleurs jaunes; les étamines du premier ont les filets glabres, et atteiguent les trois-quarts de la longueur des lobes du périgone, tandis que dans le second les filets sont pubescents (à la loupe), et ne passent pas la moitié de la longueur du limbe; enfin, dans le premier, les stigmates sont plus longs que les étamines, plus déchiquetés et d’un jaune plus orangé que le pollen; dans le second, les stigmates sont plus courts que les étamines, et du même jaune que le pollen.
La Plante entière de grandeur naturelle.
Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.