Cette plante s’élève jusqu’à 3 et 4 décimètres de hauteur; elle est glabre dans toutes ses parties; sa tige est cylindrique, simple, excepté dans la partie qui porte les fleurs, presque cachée par les feuilles: celles-ci sont droites, linéaires, a-peu-près égales à la longueur de la tige, pointues, engainantes par le côté à la manière des Iris, mais d’ailleurs assez semblables, par leur consis-tance, aux feuilles des Graminées.
Les fleurs forment une panicule lâche, composée de rameaux gréles et diver-gents. A la base de chaque rameau se trouvent deux bractées, l’une inférieure, en forme d’alène, l’autre supérieure, ordinairement divisée jusqu’à sa base en deux lanières étroites et acérées; les fleurs sont écartées, sessiles le long de ces rameaux; quelquefois elles sont solitaires à l’extrémité d’un rameau, et c’est alors qu’on les a regardées comme pédicellées; elles ne diffèrent de celles de la Diasie à feuilles d’Iris que par leur couleur plus blanchâtre; le plus souvent, elles portent sur la nervure moyenne de leurs lobes une raie rouge. D’ailleurs, elles ressemblent trop à celles de la Diasie à feuilles d’Iris, pour qu’il soit nécessaire d’en faire une description détaillée.
La Diasie à feuilles de gramen est originaire du Cap-de-Bonne-Espérance. ♃.
La plante ci-jointe a été faite d’après un échantillon desséché, et on s’est guidé, pour la couleur, d’après la figure donnée par Jacquin. Si nous nous sommes permis cette infraction au plan de notre ouvrage, c’est pour compléter l’histoire du genre Diasia.
Notre genre Diasia a été établi dans un mémoire imprimé au № 80 du bulletin de la société philomatique, publié en brumaire an XII. Quelques mois après (septembre 1804), M. Gawler a publié, dans les annales de botanique de Konig et Simms, un mémoire sur la famille des Iridées, dans lequel il s’est rencontré avec nous dans l’établissement de plasieurs nouveaux genres; et cet accord est peut-être une preuve assez bonne de la justesse de ces genres. Ainsi, il a décrit, sous le nom de Pardanthus, le même genre que nous avons désigné avec Rhead sous le nom de Belameanda. Quoique le nom que nous avons adopté soit peu sonore, il a l’avantage d’être connu depuis très-longtemps, et a déjà été réhabilité par Mœnch.
M. Gawler a, dans le même mémoire, proposé sous le nom de Tritoria un genre qui comprend nos deux espèces de Montbretia; mais il a plus étendu les limites de son genre que nous ne l’avions fait. C’est aux botanistes à décider laquelle des deux circonscriptions est la plus conforme à la nature, et lequel des deux noms mérite d’être conservé.
Le genre Mela sphærula de M. Gawler est absolument le même que celui auquel nous avions déjà donné le nom de Diasia; mais il parait avoir confondu en une seule les deux espèces que nous avons indiquées.
Ajoutons encore que le genre Anomatheca de M. Gawler est le même que celui public, il y a vingt ans, sous le nom de Lapeyrousia, par M. Pourret: non content d’avoir changé sans nécessité le nom de ce genre, il a appliqué à un autre genre d’Iridées le nom de Lapeyrousia; ce nom a été, dans le même temps, donné par M. Willdenow à un genre de composées. Cet exemple, choisi entre plusieurs autres, prouve combien de confusion se répand dans la nomenclature bota-nique, si chaque botaniste s’attribue le droit de changer un nom qui n’est pas en contradiction avec la chose qu’il doit exprimer, et si, lorsque deux botanistes se rencontrent pour donner à peu près en même temps le même nom à deux plantes, ou à décrire la même plante sous deux noms, on ne conserve pas scrupuleusement la priorité de date.
Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.