Spatha diphylla, valvalis subfoliaceis, oppositis. Corolla monopetala, supera, rotata, sexpartita, post florescentiam scissa et caduca; tabo nullo; laciniis acuminatis; stamina tria, libera, ime corolla inserta. Stylus unicus. Stigmata tria, gracilia. Capsula trilocularis, depressa, trigona; angulis divaricatis, superne dehiscentibus. Decand. Bull. Philom. n. 8o.
Les Diasies ont jusqu’à présent été confondues avec les Glayeuls, dont elles diffèrent, non-seulement par le port, mais encore par leur corolle, dépourvue de tube, et qui tombe après la loraison, aussi bien que par leur capsule à trois angles très-prononcés, ou plutôt à trois ailes saillantes. Elles ont quel ques rapports avec les Ixias par le port, mais elles s’en distinguent par les mêmes caractères que nous venons d’énumérer; l’absence du tube de la corolle semble les rapprocher des Morées, mais les divisions de leur fleur sont sensiblement égales, et leurs stigmates ne sont point dilatés en pétales.
Les naturalistes ont déjà consacré divers genres de plantes à la mémoire des navigateurs les plus célébres: les noms des Colomb, des Cook, des Bou-gainville, etc., servent maintenant à désigner des végétaux originaires des pays qu’ils ont découverts. J’ai de même consacré le genre nouveau que je décris ici à la mémoire de Bartholomé Dias, voyageur portugais, qui, à la fin du quinzième siècle, a découvert le Cap-de-Bonne-Espérance, et a ainsi puissamment contribué à étendre le domaine de l’Histoire naturelle. Les deux espèces de Diasies que nous connaissons sont originaires du Cap-de-Bonne-Espérance.
La racine de cette singulière espèce d’Iridée est composée d’une bulbe tu-béreuse, arrondie, de la grosseur d’une noisette, qui émet par sa base des radicules simples et fibreuses, et qui pousse par son sommet une tige grêle, cylindrique, haute de 3–4 décimètres, feuillée dans le bas, nue dans la partie supérieure, et divisée en quelques rameaux greles et singulièrement étalés.
Les feuilles sont placées sur le bas de la tige, disposées sur deus rangs, un peu divergentes, engainantes par leur partie inférieure, fortement comprimées à la manière des feuilles d’Iris, de manière à présenter un limbe oblong, aigu, large de 15 millimètres à sa base: quelquefois l’aisselle de la feuille supérieure donne naissance à une branche qu’elle engaine dans une partie de sa longueur; les plus longues de ces feuilles n’atteignent pas un dé cimètre, c’est-à-dire, le tiers de la hauteur de la tige.
Les fleurs sont sessiles, éparses, dispersés de loin en loin sur la tige et les rameaux: ceux-ci portent, à leur origine, deux ou trois bractées linéaires; chaque fleur sort d’entre deux bractées opposées, membraneuses, concaves, ovales, un peu pointues, persistantes et presque égales entre elles.
La corolle est jaunâtre, marquée sur chaque lanière d’une raie purpurine; elle n’a pas de tube, mais elle est divisée en six lobes profonds, lancéolés et trés-acérés; le lobe supérieur est un peu plas grand que les autres; cette corolle est posée sur l’ovaire, dont elle se détache d’elle-même d’une manière très-marquée, après la floraison.
Du fond de la fleur naissent trois étamines courtes, blanchätres, dirigées du côté supérieur de la corolle, un peu courbées au sommet, et chargées d’anthères ovoïdes. Devant les étamines se trouve un style grele, court, filiforme, divisé en trois stigmates étalés. Ce style tire son origine de l’ovaire, qui est placé sous la corolle; cet ovaire est très-gros, de couleur verte, et divisé en trois lobes divergents. Il se change en une capsule déprimée, à trois lobes, à trois valves, à trois loges, qui souvrent par trois fentes placées à la face supérieure; les graines sont nombreuses, disposées sur deus rangs dans chaque loge, et attachées à leur angle interne.
La Diasie à feuilles d’Iris est originaire do Cap-de-Bonne-Espérance; selon Thanberg, elle y fleurit en automne. Elle a été apportée en Europe par sire Francis Masson, l’année 1787. ♃.
Cette espèce singulière est enltivée dans le jardin de la Malmaison, dont madame Bonaparte veut bien nous permettre d’étudier les richesses.
Outre la Diasie à feuilles d’Iris, dont nous venons de donner la description, il en existe une seconde espèce que nous désignerons par la phrase et les synonymes suivants:
Cette espèce dillère de la précédente par ses feuilles droites, linéaires, égales à la longueur de la hampe; par ses flears portées sur un court pédi-celle, et munies à leur base de deus bractées alongées; par sa corolle blanche marquée d’une raie coquelicot sur chaque lanière: elle est quelquefois bulbi-fere. Le synonyme de Plukenet, cité par Linné fils, appartient à une plante dont la fleur est à einq divisions, et peut-être à une espèce de Claytonia. Le synonyme de Thunberg me parait appartenir à la Diasie à feuilles d’Iris, quoiqu’il dise que sa plante a la fleur blanche.
Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.