lilies plate #1
Dianelle en Glaive
Cette plante frappe au premier aspect l’œil du botaniste par ses fleurs assez semblables à celles des Dracæna, et néanmoins accompagnées de feuilles qui ont de l’analogie avec celles des Iris.
La racine de la Dianelle est composée de fibres cylindriques, divergentes, jaunâtres et presque simples. Ses feuilles partent de la racine; elles ont jusqu’à 4 décimètres de hanteur sur 3 centimètres de largeur; elles sont striées longi-tadinalement, vertes, glabres, un peu hérissées sur les angles: on peut y distinguer deux parties; la gaine, qui est creusée en carène aiguë, et qui embrasse la tige par sa base; le limbe, qui est plane, oblong, entier, pointu.
Du milieu des feuilles s’élève une tige ou hampe droite, simple, cylindrique, plus longue que les feuilles, munie de quelques folioles oblongues, et qui l’embrassent à demi. Cette tige porte un panicule lâche, formé par des pédoncules solitaires ou géminés, qui se ramifient et portent chacun 5–7 fleurs.
La corolle est composée de six pétales tres-ouverts, oblongs, dont les trois extérieurs, qui jouent le role de calice, sont verdatres en dehors et blanchâtres en dedans, et les trois intérieurs sont blancs, avec une raie longitudinale d’un vert jaunâtre.
Dans cette corolle so trouvent six étamines placées devant les pétales; les filets sont blancs et minces dans le bas, jaunes et renfles vers leur sommet; ils portent des anthères droites, longues, linéaires, brunes, à deux loges. Le pistil est composé d’un ovaire globuleux, lisse, posé dans la corolle, d’un style droit, blane, un peu plus long que les anthères, et d’un stigmate simple.
A cette fleur succède une baie globuleuse, d’un beau violet, de la grosseur d’un petit grain de raisin. Cette baie est divisée en trois loges, dont chacune contient 4–5 graines attachées à l’angle intérieur de la loge, ovoïdes, un peu irrégalières, noires et luisantes: une seule de ces graines vient ordinairement à maturité dans chaque loge.
La Dianelle en glaive croit dans les bois des Indes-Orientales et dans les les-de-France et de Bourbon. Sonnerat la nommait la Reine-des-Bois. Commerson, toujours poétique dans ses dénominations, l’a comparée à Diane, et l’a nommée Diana, d’ou Lamarck a tiré le nom de Dianelle.
Cette plante est presque toute l’année en fleurs et en fruits dans les serres du Jardin des Plantes. Ses fleurs, lorsqu’elles sont en bouton, sont cylindriques et s’épanouissent lentement; les pédoncules persistent après la chute des fruits.
Cette plante, que quelques auteurs placent parmi les Dracena, en diflère par ses corolles très-ouvertes, par ses étamines renflées au sommet et non au milieu du filet, par ses baies qui portent un grand nombre de graines, et surtout par son port.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Asperges. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.