Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #113

Epidendrum Sinense

Épidendre de Chine

Description

La racine de cette plante est composée de plusieurs fibres simples, divergentes, blanchâtres, cylindriques, et dont l’épaisseur atteint presque celle du petit doigt; cette racine donne naissance à une ou plusieurs toulles de feuilles radicales; les extérieures sont rougeâtres, courtes, semblables à des écailles, pliées longitudinalement sur leur côte moyenne; les intérieures sont vertes, longues de 2–3 décimètres sur 15–20 millimètres de largeur, linéaires, un peu rétrécies à la base, presque obtuses, roides, demi-coriaces, lisses sur les bords, pliées en long, surtout dans leur jeunesse: à côté de ces feuilles sort une hampe droite, cylindrique, distincte de la toufle des feuilles, un peu plus longue qu’elles, glabre, ainsi que le reste de la plante, un peu rougeâtre à sa base, garnie de 4–5 écailles foliacées, appliquées, un peu engainantes à lear base, concaves au sommet.

Les fleurs sont au nombre de cing & six, droites, sessiles, inodores, disposées en un épi simple et terminal; chacune d’elles est munie à sa base d’une bractée semblable aux écailles de la hampe, de moitié plus courte que l’ovaire, dont elle embrasse la base dans sa concavité. Cet ovaire est cylindrique, placé sous la corolle, long de 3 centimètres, légèrement courbé, d’un blanc jaunâtre, marqué de six raies rougeâtres; la corolle est d’une seule pièce, à six parties disposées sur deux rangs; les trois externes sont égales entr’elles, oblongues, pointues, étalées, d’une consistance charnue, ferme, d’une couleur jaunitre sale, marquées de sept raies rouges, longitudinales; parmi les trois lanières internes, deux supérieures sont semblables aux précédentes, mais plus larges, plus courtes, et marquées de cinq raies seulement; la troisième, qui est la plus inférieure, est ferme, charnue, d’un blane jaunâtre, marquée en dessus d’un sillon profond; son limbe est ovale-oblong, d’abord plane, marqué de petites fossettes vers sa base; il se roule ensuite en dehors.

Le style est droit, légèrement arqué, d’un blanc jaunâtre, et convexe en dessus, concave en dessous, et tacheté de points rouges oblongs; il porte un peu au-dessous de son sommet une cavité concave, blanche, visqueuse, qui joue le rôle de stigmate.

L’étamine est large, placée an sommet du style, semblable i un opercule convexe, attachée da côté antérieur; cet opercule est formé de deux bosses, sous chacune desquelles est une des loges de l’anthère; celles-ci sont de couleur jaune.

Je n’ai pu voir le fruit de cette plante.

Histoire

Cette espice d’Epidendre passe pour indigène de la Chine, et a été d’abord introduite dans les jardins d’Angleterre. ♃.

Elle est cultivée dans le jardin de M. Cels, où nous l’avons vue en fleur au milieu de l’été.

On la caltive sous chássis: elle se multiplie de bouture.

Observations

Si lon admet la nouvelle classification des Orchidées proposée par M. Swartz, cette espèce doit être placée dans le genre Cymbidium, tout auprès du C. striatum.

M. Andrews soupçonne que cette plante ne diftère pas de l’Epidendrum striatum décrit dans les Transsetions de la Société Linnéenne; et, en effet, le pays natal et la plupart des caractères de ces deux plantes paraissent être semblables.

Explication de la planche

La Plante de grandeur naturelle.

  1. L’ovaire surmonté du style qui est chargé de l’étamine, et vu du côté du stigmate.

Fam. des Orchidées. Juss.—Gynandrie diandrie. Lin.

  • Epidendrum sinanse. E. foliis ensiformibus nervosis radicalibus, nectario revoluto punctato, petalis striatis. Andr. bot. rep. 3. t. 216.
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