Plante glabre, haute de quinze à vingt pouces. Bulbe sphérique, déprimée, enveloppée d’une tunique membraneuse, de couleur brune. Hampe simple, droite, grêle, couverte dans toute sa longueur par trois ou quatre feuilles engai-nantes, droites, linéaires, plus courtes que la hampe, et marquées sur l’une et l’autre face de stries longitudinales et parallèles.
Les fleurs, d’un violet pâle, longues d’un pouce et demi, sont généralement au nombre de deux, et situées au sommet de la hampe; elles sont supportées par un pédicelle court, et renfermées, avant leur développement, dans une spathe composée de deux folioles lancéolées, dont l’extérieure, plus grande, recouvre les bords de l’intérieure; le tube de la corolle est eylindrique, court et légé-rement arqué; son limbe est partagé en six divisions, dont trois supérieures, droites, rétrécies à leur base et aigués à leur sommet; les trois autres sont infé-rieures, reiléchies, plus étroites et aigués au sommet. La division intermédiaire des deux lévres est plus large que les deux autres, et légèrement échanerée au sommet. La gorge de la corolle est aussi arquée, et marquée intérieurement de taches ou points blanes, qui sont en plus grand nombre sur les divisions latérales que sur l’intermédiaire. Les étamines sont incluses et ont des anthères blanches. Le pistil est partagé au sommet en trois divisions ouvertes et garnies intérieurement de poils courts, nombreux, droits et très-rapprochés.
Le Glayeul effilé est originaire du Cap de Bonne-Espérance. Il est probable que c’est à M. Boos, directeur des jardins de Schoenbrun, que nous sommes redevables de cette jolie Liliacée. Je dois à l’amitié de ce naturaliste un grand nombre de plantes sèches qu’il a ramassées dans son voyage au Cap de Bonne-Espérance en 1786, et parmi lesquelles j’ai reconnu le Gladiolus gracilis.
Le Gladiolus gracilis a fleuri à Malmaison dans le mois de février de 1809, où nous l’avons vu et décrit pour la première fois. Cette plante est distincte du Gladiolas tristis,1 dont Jacquin a pensé qu’elle pouvait être une variété, et elle se rapproche plus du Gladiolas bifloras,2 trouvé par Thumberg au détroit de Magellan.
Le Gladiolas tristis, figuré et décrit par Jacquin, dillère du Glayeul elfilé par son port, ses feuilles constamment plus étroites et plus longues que la hampe, et par les divisions des fleurs beaucoup plus petites. Nous avons donné, a la planche 35 de cet ouvrage, un Glayeul sous le nom Gladiolas tristis; aujourd’hui nous pensons que cette plante dillère de celles publiées par Jacquit sous ce nom, et nous croyons qu’elles doivent former des espèces différentes.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.