Bulbe arrondie de la grosseur d’une prune de reine-claude, recouverte de tuniques lisses, noirâtres, bordée au sommet par les déchirures de ces tuniques, qui se replient et deviennent jaunes. Feuilles distiques, au nombre de quatre ou cinq, lancéolées en langue, très-vertes, longues de vingt à vingt-eing centimètres (sept à neuf pouces), larges de trois à quatre centimètres (quatorze a dix-huit lignes), retombantes et presque horizontales en s’écartant de la tige, ondulées légèrement sur les bords, tris-peu pliées en gouttière, excepté par leur base, terminées en une pointe au sommet; elles sont marquées de nervures longitudinales très-apparentes en dessus. La nervure moyenne, plus épaisse, n’est saillante que sur le revers des feuilles.
La hampe sort à côté des feuilles, est droite, glauque, comprimée, haute de deux décimètres (sept pouces et demi).
Une spathe multiflore & deux valves brunes, lancéolées, entoure le sommet de la hampe. Quatre fleurs sorties de cette spathe reposent sur des pédicules plus ou moins redressés, glauques, anguleux, longs de trois à quatre centime-tres (quatorze à dix-huit lignes).
Le périgone est infundibuliforme et pendant. Son tube, étroit et arqué par sa base, s’élargit par degrés vers son sommet pour produire les divisions du limbe avec lesquels il se confond.
Ce limbe est ample; ses découpures sont séparées jusqu’à trois décimètres de l’ovaire (quatorze lignes). Elles sont courbées en dehors, jaunátres en dedans, et linéaires en se soudant à l’entrée du tube; elles forment ensuite, par leur ensemble, un large pavillon, en devenant chacune ovale, et se colorant d’un beau rouge lilas. Ces découpures du limbe sont ondulées par les bords; leurs nervures transverses et longitudinales imitent des mailles. Les découpures tournées vers le dessus de la fleur se courbent en arrière; celles placées au dessous sinclinent dans le sens du tube. Il y a une petite pointe pubescente au sommet des trois découpures extérieures; les trois intérieures sont un tant soit peu plus étroites; la couleur des unes et des autres est plus vise en dedans qu’en dehors.
Les étamines sinelinent sur la paroi inférieure du tube, et ne dépassent point le périgone; leurs filets sont blancs, excepté A leur sommet, où ils se condent pour remonter, et se feignent de couleur lilas.
Les anthères sont versatiles, oblongues, d’un jaune pale dans le principe, et noircissent après avoir donné leur poussière.
Lovaire est ovoïde, à trois côtés et à trois courbures, blanc ou d’un violet pale; le style est filiforme, presque droit dans la direction des étamines, et porte un stigmate à trois lobes.
L’Amaryllis en réseau est une liliacée naturelle au Brésil, d’où on l’a transplantee en Portugil, et ensaile en Angleterre vers les annees 1772 à 1777. Nous l’avons vue cultivée à Paris chez M. Noisette; elle était en fleur au mois de septembre dernier.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.