La bulbe de cette plante est arrondie, un peu déprimée, assez grosse; ses feuilles, qui naissent toutes de la racine, sont linéaires, étroites, peu nombreuses, un peu plus courtes que la hampe: celle-ci est droite, grêle, faible, longue de 2 à 4 décimètres, terminée par une grappe lâche composée de six à sept fleurs pédicellées, presque droites, très-remarquables par leur couleur verte et par la forme bizarre de leur périgone: à la base de chaque pédicelle est une bractée lancéolée, un peu plus longue que le pédicelle, et terminée en pointe très-acérée.
Le périgone est d’une seule pièce, en cloche alongée, à six lobes disposés sur deux rangs, divisés à-peu-près jusqu’au milieu de la longueur; les trois lobes extérieurs sont fort étroits, presque filiformes à leur sommet, étalés, longs de a centimètres; les trois intérieurs sont oblongs, droits, rapprochés, et de moitié au moins plus courts que les extérieurs. Les étamines ont des anthères jaunes, linéaires, presque sessiles à l’entrée du tube et cachées par les lobes intérieurs. L’ovaire est oblong, triangulaire, presque égal à la lon-queur du tube: le style est très-court, terminé par un stigmate épais. Je n’ai jamais vu mürir le fruit de cette plante, quoiqu’elle fleurisso souvent.
La Jacinthe verte est originaire du Cap de Bonne-Espérance. On la cultive depuis 6o ans environ dans les jardins de botanique, où elle se distingue toujours par la singulière couleur de ses fleurs. ♃.
Elle fleurit en été.
Cette espèce et la précédente constituent un petit groupe particulier, inter-médinire entre les vraies Jacinthes et les Lachénales, et dont MM. Thunberg et Medikus ont fait un genre distinet; le premier, sous le nom de Zuccagnia; le second, sous celui de Dipcadi. Ce groupe dillère en effet des Lachénales, en ce que les trois lanières externes de la fleur, qui dans les Lachénales sont plus courtes que les intérieures, sont les plus longues dans les Zuccagnia; ce caractère étant d’égale valeur avec celui qui a autorisé la formation du genre Lachenalia, semblerait nécessiter l’adoption du Zuccagnia; mais cette diffe-rence de longueur des lanières de la fleur, qui est bien tranchée dans la Jacinthe verte, ne l’est presque pas dans la Jacinthe tardive, qui ctablit ainsi ume liaison entre les deux groupes. Ce motif m’a engagé à admettre la classification de M. Persoon, et à considérer les Zuccagnias, non comme un genre propre, mais comme une section prononcée parmi les Jacinthes.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.