Les rejets couchés et fenilles qu’émet cette jolie petite Iris, et la triple crête que présentent les divisions externes de son périgone, sont des caractères assez saillants pour qu’on puisse la distinguer au premier aspect des autres espèces du même genre. Sa racine est brune et nouense. Elle émet par le haut une sorte de souche rampante très-courte, couverte d’écailles, de laquelle sortent sur deux rangs opposés plusieurs petits rameaux stériles, grêles, couchés sur la terre, couverts de feuilles comprimées en manière de glaive, lancéolées, engainantes. Celles de ces feuilles qui naissent du sommet de ramean sont longues de dix ou douze centimètres; les autres sont plas petites. Toutes ont une gaine entière; rougeâtre, assez semblable à celle des fenilles de quelques Commélines. La tige, qui est très-courte, et peut être considérée comme une continuation de la souche rampante, porte aussi quelques feuilles assez petites, dont les supérieures, plus grandes que les autres, concaves et opposées, forment une spathe qui enveloppe les fleurs. Celles-ci sont petites, au nombre de deux, portées sur des pédoncules courts, égaux entre eus. Le tube de leur périgone est grele, aussi long que la spathe, presque cylindrique, d’un violet sale. Les divisions extérieures du limbe sont ovales, oblongues, obtuses, longues de trois centimètres, redressées dans le bas, étalées dans le haut, d’un blea clair dans la plus grande partie de leur étendue. Dans leur milien est une grande tache oblongue jaune, qu’entoure une ligne violette. Le long de leur ligne moyenne dans les deus tiers de leur lon. gueur, règne une créte un peu ondalée, jaune, haute d’un millimètre, et de chaque côté est une rangée de tubercules blanes qui forment une sorte de crête. Les divisions intérieures sont lancéolées, demi-étalées, rétrécies dans le bas, d’un bleu lilas uniforme.
Lovaire est oblong, triangulaire, à angles assez aigus et i faces i peu près planes. Les stigmates sont lancéolés, un peu plus petits que les divisions intérieures du périgone, auxquelles ils ressemblent pour la couleur, et meme pour la forme. Leur lèvre externe est blanche, étroite, arrondie; l’interne est partagée en deus lobes ovales, un peu obtus, dentelés sur les bords.
Les filaments sont d’un blen pale. Ils supportent des anthères linéaires, blanchâtres.
L’Iris à crête croit naturellement dans les lieux ombragés des montagnes de la Caroline. On la cultive dans le jardin de la Malmaison. Elle y était en fleurs au mois de mai.
La Plante entière de grandeur naturelle.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.