Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #23

Iris Florentina

Iris de Florence

Description

L’Tris de Florence et celui de Germanie sont l’un et l’autre communs dans nos jardins, et se ressemblent absolument par leur port, leur grandeur et leur structure; la seule différence qui frappe au premier coup-d’œil, c’est que l’un a la fleur blanche, tandis que celle de l’autre est violette. Cette différence constante de couleur a engagé les botanistes à examiner ces deux plantes avec attention, et ils n’ont pas tardé à reconnaitre qu’il existait dans la structure de presque toutes leurs parties des dillérences invariables; ils ont done regardé ces deux plantes comme deux espèces distinetes, sans se dissimuler cependant que la culture que ces végétaux ont reçue depuis long-temps, pourrait bien avoir créé les différences qu’on y observe.

La racine de l’une et de l’autre espèce est charnue, oblongue, rampante; celle de l’Iris de Florence est très-odorante, surtout lorsqu’elle est sèche; de cette racine, il part des feuilles nombreuses, droites, en forme de glaive, pointues et plus courtes que la hampe; mais les feuilles de l’Iris de Florence se font remarquer par une teinte glauque qu’on n’observe pas sur celle de l’Iris de Germanie.

La hampe de la première espèce ne porte ordinairement que deux et quelquefois trois fleurs toujours sessiles; celle de la seconde en porte trois ou qua-tre, dont les inférieures sont posées sur un pédicelle.

Les fleurs mêmes offrent quelques dillérences qu’il est important de remar-quer, parce qu’elles sont moins sujettes à l’influence de la culture que les autres parties de la plante; 1.° la corolle de l’hris de Florence est blanche, et les divisions inférieures sont rayées de veines d’un jaune pâle: la corolle de 1Tris de Germanie est bleue ou violette; 2.° le tube de la première est à peine aussi long que l’ovaire; celui de la seconde est toujours plus long que l’ovaire; 3.° les divisions inférieures de la première sont entières, et ont vers la base leurs bords déjetés en en bas; celles de la seconde sont planes et échancrées au som-met; 4.° les divisions supérieures de l’une sont plus redressées que celles de l’autre; les stigmates de l’une sont plus redressés et moins dentelés que ceux de l’autre.

Histoire

Cette plante est originaire du midi de l’Europe, et se trouve aussi en Bar-barie. ♃.

On la cultive pour l’ornement des jardins. Elle se multiplie facilement par les jeunes pieds qui poussent de la racine.

Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.

  • Iris florentina. I. barbata, foliis ensiformibus glabris, scapo subbifloro. Thunb. Diss. n. 5.*
  • Iris florentina. I. corollis barbatis, caule foliis altiore subbifloro, floribus ses-silibus. Lin. Spec. 55. Mat. med. p. 44. Blakw. t. 414. Mill. Dict. n. 22. Lam. Ill. n. 540. Dict. 3. p. 281. n. 2.* Desf. Fl. Atl. 1. p. 36.
  • Tris alba florentina. C. B. Pin. 31. Theat. 577. ic. Tourn. Inst. 358. Moris. Oxon. 2. p. 351. s. 4. t. 5. f. 5. Besl. Eynst. vern. ord. 8. p. 4. f. 3.
  • Iris flore albo. J. B. Hist. 3. p. 719. ic. Ray, hist. 1180.
  • Tris alba illyrica vulgò vel potiùs florentina. Cam. hort. 79.
  • L’iris de Florence. Regnanit. Bot. ic.
Looking for a translation?

The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.

Translate