Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente; et pour éviter des répétitions inutiles, nous n’en donnerons point ici une description détaillée: nous nous bornerons à indiquer les caractères qui l’en distinguent.
La tige s’élève à près d’un mètre, et les feuilles sont aussi hautes qu’elle. Leur couleur est verte, presque nullement glauque. Les fleurs sont plus grandes que dans l’Iris Batarde, et n’offrent aucune teinte violette ou bleuitre. Les divisions extérieures sont longues de huit centimètres; la lame qui les termine est grande, elliptique, d’une couleur blanchâtre, plus longue que l’onglet. Celui-ci est jaune. Les divisions intérieures sont blanches. Les stigmates sont également blancs, et de moitié plus courts que les divisions du périgone. Leur lèvre extérieure est à trois pointes. Les anthères et le pollen sont jaunes. La capsule est plus grosse que celle de l’espèce précédente, et les pointes qui la surmontent sont proportionnellement moins longues.
L’Iris jaune-blanche croit dans la Sibérie et le Levant. Elle réussit très-bien dans les parterres, où elle fleurit au mois de juin.
Suivant M. Gawler, cette espèce n’est qu’une variété de la précédente, et doit en conséquence lui être réunie. Elle lui ressemble en ellet beaucoup; mais nous ne pensons pas que les caractères qui l’en distinguent soient assez peu importants pour pouvoir être négligés. Il n’existe presque point d’exempled’une même espèce de plante dont les deux variétés soient, l’une bleue ou violette, et l’autre de ce jaune-blanchâtre sans teinte de violet qui forme la couleur de celle que nous venons de décrire. La couleur du pollen est, en général, très-constante, et cependant elle n’est point la même dans l’Iris bâtarde et dans l’Iris jaune-blanche. Enfin la forme et la grandeur de la lame des divisions extérieures du périgone suffirait seules pour distinguer ces deux espèces.
Nous réunissons avec doute à l’Iris jaune-blanche l’Iris Guldenstaedtiana décrite par Lepechin, et rapportée par M. Gawler à l’Iris halophila, dont elle nous parait fort distincte. Peut-étre faudrait-il y réunir aussi notre Tris à stigmates étroits, qui en diffère cependant par un assez grand nombre de caractères, mais qui s’y rattache par des variétés intermédiaires nombreuses.
Le haut de la Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
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