Cette Iris, l’une des plus belles et des plus grandes espèces que nous con-naissions, sort d’une racine charnue, brunâtre, noueuse, marquée de rides transversales. Sa tige droite, cylindrique, glauque, simple dans la plus grande partie de sa longueur, ramense dans le haut, s’élève à un mètre ou un mètre et demi de hauteur. Les feuilles radicales sont lancéolées, aiguës, un peu en forme de faux, très-glauques, larges de quatre à six centimètres, longues de deux à quatre décimètres. Les feuilles caulinaires très-peu nombreuses, sont semblables aux radicales, mais plus petites.
Les fleurs sont grandes, terminales, assez nombreuses, d’un blen pâle. Elles exhalent une odeur agréable, analogue à celle de l’Iris plissée, mais plus faible.
Les spathes qui les entourent sont formées de trois ou quatre valves ovales, concaves, obtuses, entièrement blanches et membraneuses, même avant l’épanouissement des fleurs.
Lovaire est ovale, à six sillons peu profonds. Le tabe du périgone est épais, et à peine aussi long que lui. Les divisions extérieures du limbe sont ovales-oblongues, longues de huit centimètres, très-dilatées vers leur extrémité, pendantes dans plus de la moitié de leur longueur, un peu crenelées et légèrement échancrées au sommet. La moitié inférieure de leur ligne moyenne est hérissée de filaments blancs dans le bas, jaunes au sommet, longs de quatre à six milli-mètres. Leur couleur est un bleu lilas tirant sur le violet vers leur extrémité. Les divisions intérieures sont dressées, ondulées, d’un blen lilas uniforme. Leur lame est elliptique tres-large, portée sur un onglet court, courbé en gouttière, et le plus souvent hérissé à l’intérieur d’un petit nombre de poils courts jaunâtres.
Les filaments des étamines sont blancs, et en forme d’alène. Les anthères sont linéaires, d’un blanc jaunâtre.
Les stigmates sont ovales-lancéolés, de la mème couleur que les divisions du périgone. Leur lèvre externe est très-courte, blanche et entière. L’externe est partagée en deux lobes ovales aigus, dentelés sur le bord externe.
On ne sait pas précisément quelle est la patrie de l’Iris pale, mais on présume qu’elle est originaire da Levant. On la cultive depuis tres-long-temps dans le Jardin du Muséum d’Histoire naturelle, et elle est assez répandue dans les jardins des particuliers. Elle fleurit au mois de juin et à la fin de mai.
On a longtemps confondu cette Iris avec l’Iris Germanique, dont elle diffère cependant par un grand nombre de caractères. Elle s’élève beaucoup plus. Ses feuilles sont plas larges et d’une conleur glanque bien plus prononcée. Les spathes sont entièrement blanches et membraneuses, même avant l’épanouissement des fleurs. Le tube du périgone atteint rarement la longueur de l’ovaire, et ne la dépasse jamais. Les divisions extérieures du limbe sont plus décidément pendantes. ’Tous ces caractères nous paraissent constants, et il est fort probable que si M. Dumont de Courset a cru qu’il en était dilléremment, cela tenait à ce qu’il n’a pas conna notre plante, mais sealement une variété de l’Iris Germanique à fleurs d’un bleu clair.
La partie inférieure de la tige, et le haut de la Plente de grandeur naturelle.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.