Nous sommes disposés à adopter l’opinion de M. Gawler, qui regarde cette Iris comme une simple variété de l’Iris à odeur de sureau: cependant, comme les différences qui l’en séparent paraissent constantes, et comme nous n’avons aucune preuve qu’elles puissent s’évanouir par la culture, nous suivrons encore, quant à présent, l’exemple de la plupart des botanistes, qui la considèrent comme une espèce distincte.
Sa racine charnue et noueuse donne naissance à des feuilles assex semblables à celle de l’Iris Germanique, mais plus vertes et un peu plus étroites. Sa tige sélève de cinq à huit décimètres. Elle est cylindrique, plas ou moins ra-meuse, chargée de quelques feuilles semblables aux radicales, quoique plus petites. Les fleurs sont terminales, assez nombreuses, entourées de bractées ovales, concaves, un peu aiguës, d’abord légèrement foliacées, mais devenant bientôt presque entièrement membraneuses en se desséchant.
Le tube du périgone est lisse, cylindrique, d’un vert pale, long d’un centi-mètre. Les trois divisions extérieures du limbe sont oblongues, entières, ou tres-légèrement échanerées, plus ou moins froncées, étalées, et même un peu recourbées en dessous. Leur couleur est pourpre vers l’extrémité, jaunâtre à la base avec des veines pourpres. Les poils ou filaments, dont leur ligne moyenne est hérissée dans la moitié de sa longueur, sont longs de trois millimètres, jaunes, tachés de pourpre à leur sommet. Les divisions intérieures sont un peu plas courtes que les extérieures, dressées, elliptiques, portées sur un onglet courbé en gouttière, ondulées, légèrement échanerées, d’un jaune grisâtre sale uniforme dans presque toute leur étendue, marquées seulement dans le bas de quelques veines d’un pourpre sale.
Les filaments des étamines sont blancs, en forme d’alène. Ils supportent des anthères blanches et oblongues. L’ovaire est ovale-oblong, à six sillons peu pro-fonds. Le style est sondé au tube du périgone. Les stigmates sont jaunes, ovales-oblongs. Leur lèvre externe est courte, arrondie, entière. L’interne est beaucoup plus grande, partagée en deux lobes aigus, légèrement dentelés.
ITris sale est originaire des parties méridionales de l’Europe. Elle est plus répandue dans les parterres que d’autres espèces beaucoup plus jolies, et tout aussi faciles à cultiver
Elle fleurit au mois de juin.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.