La tige de cette Iris est droite, eylindrique, haute de deux à trois décimètres, couverte en grande partie par les gaines des feuilles. Celles-ci, la plupart radi-cales, sont nombreuses, comprimées en forme de glaive, linéaires, glabres, aigues, presque droites, larges de douze à quinze millimètres, et de la même hauteur que la tige. Les feuilles caulinaires sont peu nombreuses et plus petites que les autres.
Au sommet de la tige est une fleur unique, jaunâtre, qu’entoure une spathe à deux vares, lancéolées, aigués, concaves, foliacées dans le bas et membraneuses dans le haut.
Le tube du périgone, presque entièrement caché dans la spathe, est grêle, vert, cylindrique, à peu près égal en longueur, en y comprenant l’ovaire, aux divisions du limbe. Celles-ci sont égales entre elles. Les trois extérieures sont lan-céolées, renversées en dehors, entières et arrondies à leur sommet, un peu ondulées sur les bords, hérissées, dans la moitié inférieure de leur ligue moyenne, de filaments jaunes, longs de deux millimètres environ. Elles sont d’une couleur lilas dans leur partie supérieure, et jaunes dans le bas, avec des veines violettes. Les divisions intérieures sont droites, en forme de spatule, ondulées sur les bords, échancrées au sommet. Leur couleur est un jaune très-pale, un peu verdâtre, avec des veines violettes dans le bas.
Les filaments des étamines sont blancs, en forme d’alêne, et assez épais. Ils supportent des anthères linéaires, redressées.
L’ovaire est oblong, grêle et très-peu distinet du tube du périgone; le pédon-cale qui le supporte n’a qu’en ou deux millimètres de longueur; les stigmates sont blanes et lancéolés; leur lèvre extérieure est extrémement courte. L’intérieure se divise en deux lobes rétrécis au sommet en pointe aigué, et dentelés sur le bord.
Nous figurons et décrivons l’Iris verdâtre d’après des individus cultivés dans le jardin de M. Vilmorin, à Paris. Nous ignorons quelle est sa patrie. Elle fleurit à la fin d’avril.
C’est avec quelque doute que nous décrivons l’Iris verdâtre comme une espèce nouvelle, distincte de celles que l’on connait jusqu’à présent. Elle a en effet beaucoup de rapport avec l’Iris jaune, dont nous avons donné la figure dans l’une de nos précédentes livraisons. Cependant, comme elle en diffère par la hauteur beaucoup plus considérable de sa tige, par ses fleurs d’un jaune pale tirant sur le verdâtre, et par quelques autres caractères peu saillants, mais assez importants, tels que le peu de longueur du pédoncule qui supporte l’ovaire, la forme allongée de celui-ci et la terminaison en pointes aigués des stigmates, nous avons cru devoir l’en séparer pour le moment, laissant aux botanistes, qui auront occasion d’en observer un grand nombre d’individus, a déterminer si ces caractères distinetifs sont bien constants. On ne peut confondre notre plante avec l’Iris naine, dont elle diflère par l’élévation à laquelle elle parvient, ainsi que par le peu de longueur du tube, de la fleur et des barbes dont sont hérissées les divisions extérieures.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.