La réunion des caractères qu’offrent le port de cette plante, la forme de ses feuilles et de ses anthères, la rendent remarquable dans son genre.
Sa tige n’est que de la longueur de la main, lisse, cylindrique, d’un vert foncé, rarement tout.à-fait droite, ordinairement un peu flexueuse, et terminée par trois à quatre fleurs alternes.
Plusieurs bulbes rapprochées en faisceau, blanches, recouvertes de tuniques communes, fibreuses, en réseau, produisent, les unes seulement des feuilles, les autres une tige florale accompagnée de feuilles. Il y a une gaine scarieuse, pliée en deux, courte, cachée en terre, soutenant trois feuilles radicales. Ces feuilles sont linéaires-subulées, plus ou moins courbées, et des deux tiers plus courtes que la tige. Leur nervure moyenne est transparente, et les divise en deux portions frisées de chaque côté avec symétrie; leur lame se tord en vrille à son extrémité, et devient sétacée.
Les fleurs alternes et distiques ont un tube court, filiforme, presque caché entre deux beactées de même longueur l’une que l’autre, vertes, et dont l’extérieure est concave, aussi large que haute, épaisse à sa base, à deux sillons, et terminée par trois dents. La bractée intérieure n’a que deux dents, et deux angles en carène, séparés par un sillon. Le limbe est en roue, à six divisions égales, ovales-renversées, un peu concaves en dedans, et qui forment avant leur épanouissement un bouton oval-globuleux. Les filets des étamines, au nombre de trois, libres et insérés dans la gorge du tube, sont courts et subulés, dargis par la base. Les anthères, presque sphériques, se replient en bas et en dehors sur les filets. L’ovaire est conique-renversé, à trois faces et à trois sillons. Le style est triquètre et en massue dans sa partie incluse dans le tube; il est trifide au sommet, à divisions courbées et divergentes, à stigmates peltés, demi-sphériques et garnis de papilles.
L’Ixia à feuilles crépues est indigène du Cap de Bonne-Espérance, et est cultivé dans les serres en France et en Angleterre. Nous l’avons vu fleurir pendant le mois de mars au Jardin de Sevres, attenant au pare de Saint-Cloud. Ses fleurs ne s’ouvrent que par un temps serein et à une température douce.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.