Cette jolie espèce d’Ixia appartient à la même section que la précédente. Elle se rapproche beaucoup de l’Ixia rosea, et n’en est peut-être qu’une variété. Cependant, comme elle en diffère par son port, par ses feuilles plus menues, et surtout plus courtes, ainsi que par ses spathes, dont la valve interne est presque entièrement foliacée; nous croyons qu’on peut la regarder comme une espèce distincte, jusqu’à ce que de nouvelles observations aient fait connaitre si les caractères que nous venons d’observer sont constants ou non.
La bulbe qui lui donne naissance est arrondie, couverte d’une tunique brune un peu moins ferme que dans l’espèce précédente, ouverte dans le bas, et remplacée en ce lieu par un disque de la même substance, autour duquel sortent les fibrilles radicales. La tige est haute de six ou huit centimètres, grêle, demi-cylindrique, striée, feuillée dans le bas: quelquefois elle est simple; d’autres fois elle émet un ou plusieurs rameaux simples et nus. Les feuilles, les unes radi-cales, les autres caulinaires, sont filiformes, très-déliées, droites et aigues; elles dépassent un peu le sommet de la tige. Les fleurs sont terminales, solitaires, grandes, tantôt d’un jaune vif, tantôt d’une couleur rougeâtre. Elles sont entourées d’une spathe, dont les valves, toutes les deux foliacées, lancéolées, concaves et aiguës, n’atteignent pas la moitié de leur longueur. Les segments du périgone sont peu étalés, lancéolés, aigus et rétrécis inférieurement en un onglet étroit. Le tube est très-court. Les filaments des étamines sont capil-laires, velus à la base, plus longe que les anthères, qui sont grêles et linéaires. L’ovaire est ovoide, surmonté par un style filiforme qui dépasse un peu les étamines. Les stigmates sont arqués en dehors et partagés en deux lanières filiformes.
Cette plante croit dans les mémes lieux que la précédente, et c’est également d’après des échantillons desséchés que nous la décrivons.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.