Cet Ail a beaucoup de rapport avec quelques espèces du même genre, et en particulier avec l’Ail jaune et l’Ail pâle. Il diffère de l’un et de l’autre par ses fleurs d’un rouge violet. Il diffère en outre du premier par ses feuilles roulées en canal et marquées de côtes longitudinales; du second, par la longueur plus grande de ses étamines et de son style, et par les dentelures plus marquées des côtes de ses feuilles.
La bulbe qui lui donne naissance est ovale-oblongue, rétrécie en pointe vers son sommet, couverte d’écailles un peu rougeâtres. Sa tige est haute de deux ou trois décimètres, droite, simple, grêle, eylindrique, chargée de deux ou trois feuilles grêles, filiformes. Les feuilles, qui se dessèchent avant l’entier épanouissement des fleurs, sont roulées sur leurs bords en forme de gouttière, et relevées sur le dos dans toute leur longueur de trois côtes très-sail-lantes, dont le bord est, ainsi que ceux de la feuille, hérissé de dentelures fines et roides, qui les rendent rudes au toucher.
Les fleurs sont de grandeur médiocre, d’un rouge violet, assez nombreuses, disposées en ombelle terminale, dépourvue de bulbes. Les pédicelles qui les supportent sont capillaires, longs d’un à trois centimètres; ceus du milieu sont droits; les extérieurs sont recourbés, et pendants. La spathe est formée de deux valves inégales, membraneuses, concaves et lancéolées à la base, rétrécies au sommet en une pointe, dont la longueur très variable dépasse presque toujours de beaucoup celle des pédicelles.
Les segments du périgone sont ovales-oblongs, très-obtus, concaves, marqués d’une nervure longitudinale peu saillante et plus foncée que le reste.
Les filaments des étamines sont simples, en forme de soies, de couleur violette, plus longo que les segments du périgone, à la base desquels ils sont insérés. Ils supportent des anthères ovales-arrondies. L’ovaire est ovoide, à trois angles, marqué d’un sillon profond sur chaque face. Il est surmonté par un style filiforme plus long que lui, et dépassant un peu les étamines. Le stigmate est simple. Nous n’avons pas vu le fruit.
L’Ail en panicule croit en Suisse, en Italie, en Allemagne, en Sibérie, et probablement dans les parties orientales de la France. Mais la plante à laquelle la plupart des botanistes français ont appliqué ce nom nous parait plutôt appartenir à l’Ail pâle, qui, au reste, n’est peut-être qu’une simple variété de l’espèce que nous venons de décrire.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.