Deux balbes rousses, arrondies, déprimées, placées l’ine au-dessus de l’antre, composent la racine de cette plante; la plus ancienne, placée inférieurement, émet les radicules; la plus moderne, posée sur la précédente, donne naissance à une tige herbacée, grele, droite, glabre, haute de 4–6 décimètres, souvent simple, quelquefois rameuse, nue à sa partie supérieure, garnie dans le bas de feuilles linéaires alongées, glabres, striées, un peu roides. Les fleurs sont disposées en épi simple ou rameux, toujours écartées les unes des autres, et munies à leur base de deux bractées membraneuses, et dentelées à leur som-met: la corolle est munie d’un tube eylindrique, grele, qui atteint la longueur du doigt, et qui porte à son sommet six segments oblongs, obtus, ouverts et beaucoup plas courts que le tube; trois étamines sont placées à l’entrée de ce tube; un ovaire inférieur donne naissance à un style long et filiforme, divisé i son sommet en trois stigmates pubescents placés entre les anthères.
Ces caractères sont communs à toutes les variétés de l’Ixia à longue fleur; mais si nous nous arrétons un instant sur chacune d’elles, nous y remarquerons des différences assez notables.
La première de ces variétés les feuilles plus larges que les autres; sa tige est presque toujours rameuse son sommet; ses étamines, et par conséquent ses stigmates, sont saillants plusieurs millimètres hors du tube de la co-rolle; la corolle elle-même est blanche, avec une légère teinte rose, et on remarque trois bandes jaunes sur les trois divisions inférieures du limbe.
Dans la seconde variété, la tige est simple, la corolle est d’un jaune pale, et ollire, de même que la précédente, trois bandes jaunes sur le limbe: elle lui ressemble encore par ses étamines saillantes.
La troisième variété a la tige rameuse, les fleurs d’un jaune pile et dépourvues de bandes colorées; ses étamines sortent du tube de la corolle, de la moitié de leur longueur ou quelquefois un peu davantage.
Enfin la quatrième, celle qui est représentée dans la planche ci-jointe, olfre une tige simple, des fleurs d’an jaune pale et dépourvues de bandes colorées; ses étamines sont absolument cachées dans le tube de la corolle. J’ai era quelque temps qu’elle devait constituer une espèce distincte des précédentes; mais la gradation des variations que je viens d’exposer, m’a conduit à penser que cette plante doit étre réunie avec la véritable Ixia a longue fleur, quoiqu’elle en dillère par un carnetère important, l’occultation des étamines.
Toutes les variétés de l’Ixia a longue fleur sont originaires de Cap-de-Bonne-Espérance: cette plante a été apportée, au commencement du 18. siècle, dans les jardins de botanique de Hollande, d’où elle s’est répandue dans le reste de l’Europe. ♃.
On la cultive dans la serre chaude: elle y fleurit au premier printemps. On la multiplie de caïeux.
Ixia à longue fleur, quatrième variété.
Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.