Cette élégante espèce d’Ixia ressemble véritablement, par la grandeur et l’apparence de sesfleurs, à quelques Scilles, et mieux encore à certains Anthéries.
Sa racine est une bulbe blanchâtre, arrondie, recouverte de tuniques brunâtres, et dont la grosseur dépasse peu celle d’un pois; sa tige est droite, cylindrique, haute de 2–3 décimètres, tantôt simple et un peu flexueuse, plus souvent divisée en quelques rameaux écartés; les feuilles naissent en petit nombre à la base de la tige, droites, oblongues, lancéolées, pointues, de moitié au moins plus courtes que la tige, engainantes par le côté, et comprimées à la manière des feuilles d’Iris, remarquables, parce que leur bord intérieur est né: tréci et presque échancré vers sa base.
Les fleurs sont petites, couleur de rose, disposées le long de la tige et des rameaux en épis alongés, peu serrés, surtout vers le bas; elles sont horizontales a l’époque de la fleuraison, et dressées le long de la tige avant et après l’épa-nouissement; chacune d’elles est munie à sa base de deux bractées membra-neuses, un peu rougeûtres, dont l’inférieure a cinq nervures prolongées en aufant de pointes, et la supérieure n’en a qu’une, ou quelquefois deux ou trois: la corolle a le tube grêle, un peu verdätre, assez court; le limbe a six lanières ovales, obtuses, concaves, égales entre elles: les étamines sont blanches, droites, saillantes hors du tube de la corolle, chargées d’anthères droites, jaunes, oblongues, à deux loger: l’ovaire, qui est adhérent à la corolle, caché dans les bractées et à peu près triangulaire, donne naissance à un style très-court, divisé, des la sortie du tube, en trois stigmates étalés, terminés en tête et hérissés de papilles.
Cette plante est indigène du Cap-de-Bonne-Espérance. ♃.
On la cultive dans les jardins de botanique, et notamment dans celui de M. Cels, où nous l’avons observée.
Elle se multiplie assez facilement par les cayeux qui naissent de ses bulbes. M. Gawler dit qu’elle se propage aussi de graines; mais nous n’avons pas encore vu ses fruits mûrir dans les jardins de Paris.
La synonymie longtemps embrouillée de cette plante, a été éclaircie par M. Gawler, d’après l’inspection de l’herbier de Linné; et cette circonstance nous a déterminés à adopter entièrement ses réformes, quoique les caractères donnés par Linné ne répondent pas complètement à notre plante.
Linné fils et Thunberg ont donné à cette espèce le nom d’/ria pentandra; mais nous n’y avons jamais vu que trois étamines, et les lois de l’analogie ne periettent guères de douter qu’il y a eu erreur dans cette désignation: la fleur a ordinairement six divisions; mais, dans plusieurs de nos individus, la plupart des fleurs étaient à cinq divisions.
M. Gawler observe,
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.