Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #389

Kaempferia Angustifolia

Kempférie a Feuilles Étroites

Description

L’on doit la connaissance de cette Kemplérie à M. Willdenow, qui l’a indiquée dans son Catalogue des plantes du jardin de Berlin; mais nous ne croyons pas qu’elle ait encore été décrite mulle part, et nous n’en connaissons aucune figure. On la distingue facilement des deux autres espèces connues du même genre, à sa petitesse et à ses deux feuilles ovales-lancéolées entre la base desquelles sont les fleurs. Sa racine est formée par un faisceau de tubercules charnus, oblong», fusiformes, donnant naissance de dillérents points de leur étendue à des fibres radicales, et entourant un tubereule moyen de forme sphérique et de la grosseur d’une noisette.

De cette racine sortent deux ou trois feuilles ovales-lancéolées, longues d’un décimètre ou uu décimètre et demi, ondulées et crépues sur le bord, aigués, entières, glabres, d’un vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous, et couvertes de petite points brillants extrêmement serrés, qui ont l’apparence de fines gouttelettes de rosée. Elles sont marquées de nervures longitudinales, qui, à l’exception de la moyenne, ne font aucune saillie.

Les fleurs sont peu nombreuses, et naissent immédiatement de la racine entre les feuilles, comme dans la Kempférie Galanga. Leur disposition générale nous a paru étre la même que celle des feuilles de cette dernière espèce.

Le tube du périgone est blanc, très-grêle, surtout dans le bas, deux fois aussi long que le limbe. Il s’évase un peu dans le haut. Le limbe est à six divisions, dont trois extérieures et trois intérieures. Les trois premières sont linéaires-lancéolées, blanches, aigués, étalées; les trois autres sont un peu plus courtes et beaucoup plus larges: les deux supérieures sont ovales, aiguës, blanches, ondulées sur le bord; l’inférieure, plus grande, est en forme de coin, d’un pourpre violet, divisée profondément en deux lobes obtus, un peu arrondis au sommet, crénelés, marqués à leur base d’une tache plus foncée que le reste.

Le filament de l’étamine est large, pétaliforme, adhérent par le bas avec le tube du périgone dans la partie supérieure duquel il est en grande partie caché. Sa partie inférieure est roulée en forme de tube. Ses bords s’écartent ensuite l’un de l’autre, puis se rapprochent de nouveau, et portent chacun dans cet endroit une anthère blanche uniloculaire adhérente dans toute sa longueur. Enfin le filament s’étale une seconde fois au-dessus des anthères, et forme une lame ovale, plane, divisée en deux lobes aigus, entiers ou dentelés. Les deux anthères se touchent par leur bord libre.

Le style est filiforme, grile, caché dans le canal formé par le filament de l’étamine. Il ne se montre qu’un peu au-dessous des anthères. Le stigmate, au contraire, se voit immédiatement audessus d’elles. Il est en forme de coupe demi-sphérique, ciliée sur les bords.

Histoire

On ne connait pas la patrie de la Kempférie à feuilles étroites. On la cultive depuis deux ou trois ans dans les serres du jardin du Muséum d’Histoire natu-relle. Elle fleurit en été.

Explication de la planche

La Plante entière de grandeur naturelle.

  1. L’étamine.
  2. Le style et le stigmate.

Fam. des Balisiers. Juss.—Monandrie monogynie. Lin.

  • Kaempferia angustifolia. K. foliis oblongis erecto-patulis undulatis, tubo limbo duplò longiore. Willd. enum. Hort. Berol. 1. p. 5.
  • Kaempferia angustifolia. Jacq. è Willd.
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The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.

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