Ce Lis ressemble beaucoup au Lis pompon et au Lis de Calcédoine, dont il parait être une copie en miniature. Il dittère de l’un et de l’autre par ses feuilles glabres et non ciliées, ainsi que par sa fleur, dont les divisions ne sont hérissées a l’intérieur ni de papilles ni de tubercales. Sa racine est une bulbe blanche, oblon gue, rétrécie en pointeà son sommet, formée d’écailles épaisses, qui ne s’écartent pas les unes des antres, comme cela a lieu dans la plupart des espèces du même genre. La tige en sort un peu latéralement: elle est tres-grele, simple, a peine haute de deux décimètres, cylindrique, glabre, feuillée dans presque toute sa hauteur.
Les feuilles sont assez nombreuses, éparses, demi-étalées, linéaires, aiguis, longues de six à huit centimètres, larges de deux millimètres, glabres, marquées d’une multitude de très-petites taches oblongues blanchâtres, qui les font paraître pubescentes an premier aspect, cartilagineases sur les bords, qui parais-sententiers à la vue simple, mais qui, vus à la loupe, présentent des dentelures tris-fines. Leur face supérieure est i peu près plane; l’inférieure est relevée en carène sur le dos. Les supérieures ont à leur base un faisceau de poils très-fins.
Du haut de la tige, qui est fortement courbée dans eet endroit, sort une fleur pendante d’un beau rouge écarlate. Son périgone est divisé jusqu’à sa hase en six segments lancéolés, longs de trois centimètres et demi, renveras en dehors et recourbés en dessus comme ceus du Lis pompon. Tous ces segments, et particulièrement les intérieurs, sont un peu obtus et ciliés au sommet. Le long de leur ligne moyenne, dans près de la moitié de leur longueur, regnent deux crêtes peu élevées, rapprochées par lenr bord libre, écartées par le bord adhé-rent, de manière à laisser entre elles un petit canal triangulaire. Elles sont d’ailleurs parfaitement lisses.
Les étamines, dans le seul individo que nous ayons vu en fleur, étaient au nombre de quatre; mais nous présumons que c’était un avortement accidentel, et qu’elles sont en général au nombre de sis. Leurs filaments sont un peu plus courts que les divisions du périgone, droits, rapprochés les uns des autres, filiformes, un peu rétrécis vers l’extrémité, d’an rouge jaunatre pale. Les anthères sont oblongues, épaisses, vacillantes. Le pollen est d’un rouge safrané.
L’ovaire est prismatique, vert, long de sept à huit millimètres. Dans l’individu que nous avons vu en fleur, il était à quatre faces et à quatre sillons; mais il est probable qu’il est ordinairement sexangulaire. Le style, filiforme dans le bas, S’épaissit dans le haut, et se termine par un stigmate, qui probablement doit être à trois lobes réfléchis, mais qui n’en présentait que deux dans la fleur que nous avons décrite.
Le Lis nain est probablement originaire du Pérou, mais nous n’en avons pas la certitude. On le cultivait, depuis quelques années, an jardin du Muséum d’Histoire naturelle, où il a fleuri cette année pour la première fois. Il est i desirer qu’on puisse le multiplier dans les jardins
Fam. des Lis. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.