Cette petite plante sort d’une bulbe ovale, anguleuse, verdatre, peu distincte de la tige. Elle est formée de deux feuilles radicales opposées, et d’une hampe centrale très-courte. Les feuilles sont lancéolées, concaves ou courbées en gout-tière, aigués, rétrécies dans le bas, glabres, très-finement ciliées sur les bords, longues de huit ou dix centimètres, marquées de nervures non-proéminentes.
La hampe est blanche, anguleuse, longue de quatre à cinq centimètres, cachée en grande partie entre les feuilles. Elle émet dans toute sa longueur, mais surtout de son sommet, un grand nombre de pédicelles blancs, grêles, dressés, disposés en grappes, et portant chacun une fleur lilas ou violette. A la base de chacun d’eux est une petite bractée blanche en forme d’aléne, longue de cinq ou six millimètres.
Le périgone est en forme d’entonnoir. Le tube est blane, grêle, un peu renflé dans le haut, long de vingtcinq millimètres environ. Le limbe est partagé en six lanières linéaires-lancéolées, aigués, violettes, renversées en dehors, et plus ou moins roulées sur elles-mémes.
Les étamines sont insérées a l’entrée du tube. Trois d’entre elles sont de la longueur des divisions du périgone; les trois autres sont de moitié plus courtes. Leurs filaments sont blancs, filiformes, divergents. Les anthères sont ovales, vacillantes, d’une couleur noire après la floraison. Le pollen est jaune.
Lovaire est libre, oblong, vert, légèrement triangulaire, enfermé dans le bas du tube du périgone. Le style est filiforme, droit, aussi long que les éta-mines. Le stigmate est peu distinet. Vu à la loupe, il parait être en forme de godet.
La Massonie violette est originaire du cap de Bonne-Espérance. On la cultive depuis une vingtaine d’années dans les jardins de botanique. C’est dans celui du Muséum d’Histoire naturelle que nous avons vu les individus qui ont servi à notre description et à notre figure. Ils y étaient en fleur au commencement de novembre.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.