Quoique ce Narcisse soit cultivé depuis très-long-temps dans les jardins, il n’était qu’imparfaitement connu il y a une trentaine d’années, et on le con-fondait, soit avec le Narcisse des poètes, soit avec d’autres espèces. Cartis a fait le premier connaitre ses caractères distinetifs, et depuis ce moment on l’a toujours regardé comme une espèce bien distincte.
La balbe d’on il sort est ovale, un peu plus grosse qu’une noix, couverte de tuniques, d’un brun rougeâtre pale. Elle donne sonvent naissance à deux faisceaux de feuilles et à deux hampes.
Les feuilles sont peu nombreuses, longues de quatre décimètres, larges de douze ou seize millimètres, linéaires, courbées en gouttière, striées sur le dos, d’un vert glauque, glabres, entières, rétrécies vers le haut, et cependant obtuses aut sommet.
La hampe est un peu plas courte que les feuilles, comprimée, surtout dans sa partie supérieure, striée, avec les stries séparées par des côtes saillantes.
Les fleurs sont presque constamment au nombre de deux, d’une couleur blanchâtre. Leurs pédicelles sont dressés, à peu près égaux, longs de trois con-timètres, fléchis au sommet, entièrement cachés dans la spathe, qui est mem-braneuse, d’un brun pale, divisés supérieurement en deux lanières, dont le sommet atteint le haut de l’ovaire.
Le tube du périgone est épais, droit, long de vingt-cing millimètres sans y comprendre l’ovaire, dirigé presque horizontalement. Les divisions du limbe sont ovales, grandes, légèrement échancrées au sommet, et souvent munies d’une très-petite pointe au milieu de cette échancrure, d’un blanc un peu jau-nâtre, avec une tache jaune à leur base. Le nectaire est petit, en forme de godet, entièrement jaune, membraneux sur le bord, qui est un peu crépu et doublement crénelé. Il n’atteint que le quart de la longueur des divisions du périgone.
Trois des étamines sont entièrement cachées dans le tobe; les trois autres, un peu plus longues, ont leurs anthères à moitié hors da tube, mais dépassant cependant très-peu le fond da nectaire. Les filaments des trois premières sont à peine longs d’un millimètre; ceux des trois autres sont aussi longs que les anthères. Celles-ci sont oblongues, rétrécies en pointe, dressées, d’un blane jaunâtre.
L’ovaire est ovale, triangulaire, d’un vert foncé. Le style est épais, verdatre, strié, un peu comprimé. Le stigmate est en forme de godet.
Le Nareisse à deux fleurs croit naturellement en Angleterre, dans quelques parties de la France, en Espagne, et probablement dans tout le midi de l’Europe. On le cultive comme plante d’agrément dans un grand nombre de jardins.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.